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Pour rendre hommage à la mémoire de ce militant nationaliste hors pair, les notables, chioukhs et adeptes de la Zaouia Darkaouiya, venus des différentes régions du Royaume, en particulier des provinces du Sud, se sont donné rendez-vous, -après leur première rencontre du genre l'année dernière à Laâyoune-, donnant ainsi la mesure des liens indéfectibles tenant aux attaches familiales mais aussi à la fidélité aux enseignements soufis de la Zaouia Darkaouiya de Sidi Brahim Bassir.
Du fait de sa tenue au foyer même de l'enseignement spirituel où s'est ressourcé Mohamed Bassir, né en 1942 (à la zaouiya de Sidi Brahim), cette rencontre revêt une valeur hautement symbolique, en ce qu'elle donne la parfaite illustration de l'enseignement soufi pour la consécration des valeurs identitaires de la nation marocaine, inspirées du Livre Saint et de la Sounna de son Prophète, et forgées dans le combat mené en symbiose entre le peuple et le Trône pour la préservation de l'identité et de l'unité nationales.
Le cheminement spirituel et militant de Mohamed Bassir met ainsi en lumière le rôle de la Zaouia Darkaouiya en tant que véritable école de spiritualité et de patriotisme.
C'est ce que les différents intervenants ont souligné à travers la vie exemplaire du martyr Mohamed Bassir, éduqué par son père cheikh Sidi Brahim, dans la voie de la rectitude et du renoncement de soi, avant qu'il n'embrasse la cause nationale, après des études primaires au quartier Takaddoum à Rabat, puis à l'Université Ben Youssef à Marrakech, finissant ensuite des études académiques en Orient arabe (Egypte, Syrie, Liban).
Ayant à cœur de soustraire au joug colonial espagnol ses concitoyens et coreligionnaires des provinces sahariennes, après son retour au Maroc en 1966, il a fait de l'action militante sur le territoire même du Sahara, sa cause première, ravivant la flamme nationaliste dans les cœurs, ce qui devait baliser la voie au soulèvement historique de Zamla (17 juin 1970). Ce soulèvement devait prendre fin dans un bain de sang perpétré par le colonisateur espagnol. Appréhendé avec une élite de militants marocains sahraouis et incarcéré à Laâyoune, Mohamed Bassir ne devait plus donner signe de vie, depuis août 1970, l'hypothèse la plus plausible étant sa liquidation froide sur ordre des autorités coloniales.
Les témoignages d'académiciens, mais aussi de proches et cousins du martyr, à l'occasion de la rencontre d'Azilal, initiée par la Tarika Darkaouiya en collaboration avec la Faculté des lettres de l'Université Sultan Moulay Slimane de Beni Mellal, ont permis de jeter plus de lumière sur l'épopée héroïque de ce grand patriote, démystifiant par la même occasion les allégations mensongères propagées par les séparatistes selon lesquelles le père du soulèvement de 1970 serait derrière l’idée qu’ils défendent. Aujourd’hui, dans leur vaine quête de légitimité historique, ces derniers tentent ainsi de présenter une image de Mohamed Bassir aux antipodes de la réalité, en en faisant un adepte du séparatisme et de la sédition, ont souligné les intervenants. Le témoignage de Mustapha El Ktiri, Haut commissaire aux anciens résistants et aux membres de l'Armée de libération, a été, à cet égard, des plus éloquents, en retraçant le parcours militant de Mohamed Bassir.
Le témoignage de M. El Ktiri est corroboré par celui de Sidati Ould Ghallaoui, ancien cadre du "Polisario" se référant à des archives de la colonisation espagnole pour démentir les prétentions des séparatistes, et attester des motivations du soulèvement de Zamla, qui répondait à un élan de forte mobilisation pour la réunification de la patrie, et le parachèvement de l'intégrité territoriale du Royaume.
Abdelhadi Bassir, cousin du martyr Mohamed Bassir a, lui aussi, apporté un témoignage poignant sur l'enracinement des sentiments patriotiques dans la famille Bassir, à des époques antérieures même à la fondation de la Zaouia Darkaouiya de Sidi Brahim par le père de ce dernier en 1920, soulignant que l'enseignement soufi dispensé par ce foyer du savoir, dans la voie du Coran et de la Sounna, ne saurait faire éclore des chantres de la sédition et de la fitna.
Bien au contraire, la Zaouia, a-t-il dit, a constamment donné l'exemple par son action en matière de conciliation, et de propagation des valeurs de solidarité, d'entraide, de patriotisme et de confraternité entre les composantes de la nation.
Organisée dans la commune rurale de Beni Ayyat, la rencontre s’est poursuivie, jeudi par des communications sur le thème "Sidi Mohamed Bassir: le fils de l'Atlas, le soufi moujahid et le Sahraoui unificateur".
Des séance de dikr, de panégyriques du Prophète Sidna Mohammed et de psalmodie du Coran ont ponctué cette rencontre à dimensions académique et spirituelle, en marge de laquelle s’était tenue une exposition de photos retraçant le passé de la Zaouia Darkaouiya.