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Une tendance qui se vérifie cette année puisque plus de la moitié des ménages, soit 53%, projetaient une acquisition d’occasion. Ce qui correspond à 17% de plus d’intention d’achat qu’en 2016.
«Le marché d’occasion représente aujourd’hui trois fois plus que le marché du neuf», a indiqué Laïla Mamou, présidente du Directoire de Wafasalaf, lors de la présentation des résultats de l’étude de l’Observatoire Wafasalaf consacrée à ce marché.
Le but de cette enquête, réalisée il y a quelques mois auprès d’un échantillon de base de 1212 foyers et confiée à LMS-CSA, est de comprendre les perceptions du marché des véhicules d’occasion, d’évaluer le taux d’équipement des ménages en véhicules, de cerner les intentions d’achat de véhicules d’occasion, de comprendre le comportement d’achat et d’identifier les attentes relatives au marché des véhicules d’occasion, a-t-elle rappelé à cette occasion.
Après avoir réalisé des enquêtes sur les TIC et l’électroménager, puis les voyages, c’est donc à ce segment du marché de l’automobile que s’est intéressé l’Observatoire.
Si 10% des ménages sondés envisagent l’achat d’une voiture au cours de 2017, soit 2 points de moins qu’en 2016, l’enquête a relevé que 53% d’entre eux projettent une acquisition d’occasion, soit 17% de plus qu’en 2016.
L’étude fait aussi ressortir une diminution du nombre des ménages envisageant une acquisition neuve de 8 points comparativement à 2016 soulignant que l’achat d’une voiture d’occasion est le plus souvent prévu au cours des 6 à 12 prochains mois (42%). Alors que 58% des ménages envisagent d’acheter une voiture d’occasion en 1er équipement et qu’un tiers des ménages préfèrent plutôt le renouvellement.
Le canal privilégié pour se procurer une VO est celui de particulier à particulier (52%), selon Louitri Abdenbi du LMS-CASA notant que «l’achat d’un véhicule d’occasion est envisagé essentiellement via le canal particulier à particulier pour plus d’un foyer sur deux».
D’après les sondés, ce canal inspire confiance du fait que le danger de se faire arnaquer est beaucoup moindre et qu’ils sont encore plus rassurés lorsqu’ils achètent le véhicule chez une connaissance ou quelqu’un recommandé par un proche.
Considéré comme le support idéal pour une bonne connaissance du marché, le canal Internet occupe la deuxième position en terme de réponse sur les canaux d’achat avec 29%, soit quasiment le tiers. Il est envisagé par près de 3 foyers sur 10.
Pour les ménages, il «permet d’avoir une idée précise sur le prix du marché, selon des critères divers : marque, ancienneté du véhicule, kilométrage...», offre un choix très large, intégrant des véhicules d’occasion des différentes villes du Maroc et, donc, une possibilité d’acquérir le véhicule correspondant le mieux aux attentes.
Si cette plateforme offre un avantage de praticité et un gain du temps, elle réunit tout de même différents types de revendeurs dont les particuliers, courtiers (samsara) et les garagistes dont ils disent ne pas reconnaître forcément le statut à travers l’annonce.
D’après l’étude, les canaux professionnels (courtier, garage spécialisé ou concessionnaire) sont cités par 46% des foyers. Le courtier et le garage spécialisé arrivent à la troisième et à la quatrième positions avec respectivement 23% et 20%. Quant au concessionnaire, il arrive loin derrière à égalité avec la connaissance (3%).
A en croire les personnes sondées, les intermédiaires (samsara) constituent le nerf du marché informel des voitures d’occasion. Alors que le souk de Sbata ressort comme le plus grand marché à Casablanca et l’un des plus importants au Maroc.
Bien que ce canal soit jugé «dangereux» et étant un marché qualifié de «jungle» (absence de transparence), les répondants ont toutefois noté un seul point fort: la possibilité d’acquérir à travers ce canal un véhicule correspondant à leurs envies (marque souhaitée au budget fixé). Et pour cause, «les intermédiaires ont toujours une masse de voitures d’occasion à revendre. Toutes les marques, tous les modèles, les bons et moins bons», précisent-ils.
En ce qui concerne les critères de choix, les sondés ont indiqué prendre en compte d’abord le Prix (65%), la marque (58%) et l’état mécanique du véhicule (47%).
S’agissant du budget moyen envisagé pour l’achat d’une VO, il est de 69.500 DH et varie du simple au double entre les CSP AB (120.000 DH) et les CSP D (53.000 DH). Alors que les CSP C se situent dans la moyenne globale avec environ 17.000 DH de plus que les CSP D.
Selon le canal d’achat, le budget moyen envisagé pour l’achat d’une voiture d’occasion varie selon le type de transaction. Il est de 61.000 DH lorsque l’achat est envisagé via un courtier soit le montant le plus bas, de 70.400 DH quand l’acheteur décide de passer par Internet, de 72.000 DH quand la transaction se fait de particulier à particulier et de 84.000 DH lorsque l’achat est envisagé via un garage spécialisé.
Enfin, sur le mode de financement envisagé pour l’achat d’une VO, il ressort que 8 ménages sur 10 continuent de privilégier l’autofinancement, 13% des CSP C et D pensent recourir au crédit alors que 5% des CSP A prévoient de contracter un crédit.