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La tenue de ces assises survient à point nommé, à un moment où ce phénomène est devenu une source de préoccupation pour l'ensemble des acteurs politiques et sociaux, au vu de ses incidences sur les jeunes et les familles dont les enfants, souvent mineurs, se trouvent mêlés à ces actes et exposés à des poursuites.
Un magistrat a exposé la vision du juriste du "crime sportif", un représentant de la DGSN a mis l'accent sur "les nouvelles formes du supporterisme", alors que le délégué de la FRMF a donné un aperçu sur "la vision sécuritaire de l'organisation des matchs", du fait que c'est lors des rencontres de football que sont généralement signalés les actes de violence.
Pour le magistrat Hicham Bellaoui, de la direction des affaires pénales et des grâces au ministère de la Justice et des Libertés, la loi 09.09 sur la violence dans les stades a concilié prévention et répression dans le traitement de ce phénomène, en prenant en considération le climat général sous-tendant les activités sportives, à savoir le spectacle.
La lutte contre le crime sportif inscrit dans le texte vise à garantir un environnement sain pour la pratique sportive, protéger le public et les joueurs et préserver les infrastructures sportives, a-t-il fait remarquer, estimant que l'approche répressive est à même de contribuer à atténuer les effets de la violence dans les stades, aux côtés de l'aspect pédagogique, la sensibilisation et l'encadrement des supporters.
Après un aperçu historique sur le phénomène des «Ultras», généralement cités dans les actes de violence, Mohammed Bouzfour, de la direction de la sécurité publique à la DGSN, a expliqué que ces groupes sont surtout actifs à Casablanca, Rabat, Kénitra, Fès et Tétouan où chacune des équipes professionnelles (football) est suivie par au moins un groupe.
Il a tenu à préciser que les «Ultras» se distinguent des hooligans, connus en Angleterre et en Italie, en particulier par "leur penchant vers la structuration, l'organisation, la participation collective et l'intégration sociale", même si "quelques troupes du mouvement ultra, poussant la révolte adolescente à son paroxysme, rejettent en effet les institutions de contrôle social et se montrent peu réceptives aux messages qui viendraient les mettre à mal".
Néanmoins, a-t-il fait observer, "certains agents de police doivent s'adapter à la philosophie «ultra» dans sa dimension festive et pacifique, afin d'opérer une conciliation permanente entre ce nouveau public et les autorités sécuritaires".
Pour mieux gérer ce phénomène, M. Bouzfour a formulé certaines propositions à savoir une institutionnalisation de la coopération et de la coordination entre la DGSN et la FRMF pour évaluer les matchs à haut risque et en assurer la bonne gestion, l'imposition de la numérotation des places et la perspective d'une billetterie sur déclinaison de la carte nationale par le supporter, à l'instar des règlements établis dans les stades européens.
Représentant la FRMF, Ahmed Ghaibi, président de la commission de programmation, a, dans ce contexte, appelé à un partenariat avec la direction des collectivités locales pour la réhabilitation et le réaménagement des stades, ainsi qu'un autre avec la DGSN pour la nomination d'un haut conseiller à la sécurité et la formation des stadiers et des responsables de sécurité des clubs.
La FRMF se penche également sur la mise en place de commissions régionales de lutte contre la violence, la nomination par les clubs de responsables d'organisation des matches, l'amélioration des conditions d'accueil des supporters, leur implication dans l'organisation des matches et des déplacements à l'extérieur, a-t-il indiqué.
A l'aide de diaporamas et d'infographies, le directeur adjoint de la direction de l'ordre public de la préfecture de police de Paris, Olivier Paquette, a présenté le dispositif sécuritaire et les techniques utilisés pour la gestion d'un match placé à haut risque comme PSG-OM, de la foule pendant les événements sportifs et des actes de hooliganisme tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des stades parisiens.
En plus des responsables des services de sécurité, le colloque, placé sous le thème "La sûreté nationale au service des objectifs nobles du sport", rassemble des dirigeants sportifs, d'anciens athlètes, des représentants des groupes des supporters (Ultras) et des départements ministériels concernés.
Des responsables sécuritaires français doivent donner des exposés sur l'expérience nationale en matière d'organisation des événements sportifs à grande envergure et de lutte contre la violence dans les stades. Le programme de ces assises prévoit également une intervention d'un cadre des membres des ultras sur le rôle de la société civile dans l'encadrement des supporters.