La ville accueille 80.000 étudiants et dispose de dizaines d’établissements : Casablanca ville universitaire, quels enjeux ?

Comment faire de Casablanca une ville universitaire par excellence ? A-t-elle les atouts et la vocation pour s’offrir une telle mission ? Quelle dynamique économique, sociale et culturelle peut engendrer cette nouvelle vocation de la ville ? Les pouvoirs publics et les acteurs privés sont-ils prêts à jouer le jeu ? C’est à ces questions et tant d’autres que la prochaine conférence «Casablanca, ville universitaire, quels enjeux ? », organisée le 22 novembre, tentera d’apporter des réponses ou plutôt l’ébauche d’une réponse. Organisé par le Consortium de recherche et d’enseignement supérieur de Casablanca (CRES), ce rendez-vous a été présenté par les organisateurs, lors d’une conférence de presse tenue le 13 novembre, comme une initiative qui s’inscrit dans le cadre du programme du CRES afin de hisser Casablanca au rang des grandes villes universitaires dans le monde en s’appuyant sur les ressources et tout le potentiel que recèle la grande métropole du Royaume.
Pour M. Naciri, président de l’Université Hassan II, Casablanca  est plus qu’une simple métropole économique du pays. Elle est également un pôle  de recherche et de formation des compétences vu ses infrastructures universitaires et le nombre d’étudiants qui fréquentent ses facultés publiques et privées.
«La ville accueille 80.000 d’étudiants et dispose de dizaines d’établissements universitaires qui sont appelés à augmenter  davantage notamment avec la régionalisation », a-t-il précisé avant d’ajouter : « Du coup, on a songé à organiser cette conférence afin de définir dans quelle mesure Casablanca est bien une ville universitaire et de faire prendre conscience de la dimension universitaire de la ville et ses atouts. Cet évènement sera également l’occasion pour échanger autour de benchmark internationaux pour cerner les factures clés de succès d’une ville universitaire et dégager les orientations stratégiques de Casa, ville universitaire », a-t-il expliqué.
Abondant dans le même sens, Kamal Daissaoui, président de la commune de Sidi Belyout, a noté que cette conférence a pour but d’apporter un regard scientifique sur cette thématique et d’essayer de proposer des solutions adéquates loin des calculs politiciens. « Notre rôle est d’abord de diagnostiquer la situation et d’essayer de détecter les priorités et les attentes des citoyens de notre ville », a-t-il lancé.
De son côté, Abdennasser Daif, du comité scientifique et d’organisation, a souligné que cette conférence sera le premier rendez-vous où l’ensemble des parties prenantes (autorités locales, élus, acteurs économiques, universitaires, chercheurs et étudiants) vont se réunir autour de la même table pour discuter une vision partagée et d’un plan de développement précis. D’après lui, Casa, ville universitaire, traduit une ambition qui ne peut se concrétiser sans la conjugaison des efforts de tous les acteurs concernés. « L’objectif est de créer un débat pour faire l’état des lieux et se projeter dans l’avenir», a-t-il indiqué.  Même son de cloche du côté du secrétaire général du conseil de la région, qui estime que la concrétisation de l’ambition de faire de Casablanca une ville universitaire exige un engagement politique et une mobilisation du Conseil de la ville, et des Conseils préfectoral et régional. « Sans cet  engagement, cette ambition restera lettre morte », a-t- il conclu.