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Les services de Habib El Malki relèvent ainsi que la hausse projetée des dépenses d’investissement de l’Etat de près de 4,6 milliards de DH (MMDH) par rapport à l’exercice précédent apparaît, dans ce contexte, nettement insuffisante pour constituer un facteur d’impulsion significatif pour l’ensemble de l’activité. «A l’inverse, la double opération d’indexation-décompensation initiée depuis le début de l’exercice 2014 semble tourner à l’avantage des opérateurs avec la forte chute des prix du pétrole sur les marchés internationaux», tempèrent-ils expliquant que le potentiel de compétitivité des activités industrielles, commerciales et de services s’en trouve quelque peu renforcé sur les marchés fortement exposés à la concurrence. Aussi, ils précisent que les premiers signes annonciateurs sont déclinés par une orientation positive du secteur exportateur au cours des derniers mois en plus de l’amélioration sensible du solde commercial au terme de l’exercice écoulé.
Par ailleurs, sur le plan monétaire et financier, le CMC fait ressortir des orientations pour l’année 2015 qui semblent s’inscrire globalement dans la continuité des années précédentes avec, néanmoins, une vigilance plus grande quant au risque de déflation. Et d’expliquer que le réajustement des instruments monétaires dans un sens plus favorable à la relance de l’activité distingué, en particulier, par la baisse du taux directeur de 25 points de base à deux reprises en moins de trois mois, en donne l’illustration la plus significative. La même source met en exergue un souci d’équilibre entre les objectifs de stabilité des prix et de soutien de l’activité qui impliquent ainsi pour les autorités monétaires une gestion prudente de la contrainte de liquidité bancaire, du taux d’intérêt et de celui de change.
Dans la foulée, l’on relève que, dans ces conditions, l’hypothèse la plus plausible dans les projections de croissance concernant la parité monétaire est le maintien de la valeur du dirham par rapport à la monnaie européenne au niveau moyen de l’exercice écoulé. Et de noter qu’une théorie similaire est retenue aussi pour la structure des taux d’intérêt.
Toujours est-il que les suppositions portant sur les principaux facteurs d’anticipation de l’activité économique relevant aussi bien de l’environnement interne qu’externe telles que décrites dans la dernière note du CMC (Cf. l’édition du 15 janvier courant) permettent d’envisager un redressement sensible du cycle des affaires avec un taux de croissance pouvant atteindre dans le scénario le plus probable 5,1 %. Cette perspective qui repose en grande partie sur les pronostics favorables pour les activités agricoles s’inscrit, d’après le CMC, en nette rupture par rapport aux faibles résultats de l’exercice précédent. Et de poursuivre qu’elle demeure, toutefois, empreinte de fragilité du fait qu’elle repose principalement sur des facteurs contingents liés non seulement à la reprise graduelle des marchés externes mais aussi à l’effondrement des cours du pétrole et ses répercussions positives sur les coûts de production et le pouvoir d’achat. «Il est pour le moins singulier de relever qu’en dehors du secteur agricole, les ressorts internes de l’activité, y compris ceux en relation avec les politiques publiques et ses instruments tant budgétaires que monétaires ou financiers, sont d’un faible apport dans la dynamique de reprise qui s’amorce en ce début d’année», souligne le Centre marocain de conjoncture.
Cette nouvelle orientation de l’activité peut, néanmoins et en dépit de sa grande fragilité, être annonciatrice d’un nouveau cycle ascendant, déduit-on avant de noter que ce serait dans le cas où l’économie nationale parviendrait à s’engager de façon résolue sur la voie des réformes à caractère structurel, visant l’amélioration du climat des affaires ainsi que les conditions de prise de risque par les investisseurs. Le la est ainsi donné.