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La visite de Mme Akhtar lui a également permis de discuter de l’évolution du programme de la Banque mondiale au Maroc et de son expansion, elle a précisé : «Nous tenons aussi à remercier, à cette occasion, le gouvernement marocain pour son excellente coopération pour la conclusion récente de la préparation de trois projets d'investissement dans le secteur de l’eau et de l’assainissement, ainsi que pour son engagement pour la récente approbation par notre Conseil d’administration, le 29 avril dernier, de deux prêts, celui pour la réforme de l’Administration publique et celui pour l’appui financier au second Projet de routes rurales. Le programme de la Banque mondiale au Maroc a atteint le niveau record de 728 millions de dollars, portant sur un portefeuille de 7 projets couvrant divers secteurs tels que les finances, l'agriculture et l'éducation et la prochaine année budgétaire se présente dans les mêmes perspectives».
Mme Françoise Clottes, directrice par intérim du Département Maghreb de la Banque mondiale, qui accompagnait Mme Akhtar lors de sa visite, a ajouté: « Le Groupe de la Banque mondiale est déterminé à accompagner le travail de mise en œuvre des réformes tel qu’exprimé dans le récent cadre de Partenariat stratégique pour la période 2010-2013. Cela implique le doublement des volumes de financement par rapport aux tendances antérieures».
La vice-présidente de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord a également souligné lors de ses rencontres l’engagement de la Banque à renforcer l'intégration régionale à l’échelle du monde arabe. Le Maroc a constamment appuyé l’Initiative de la Banque mondiale pour le Monde arabe, qui vise à soutenir une plus grande intégration pour le commerce, l'investissement et les autres activités économiques à l’échelle du Maghreb et de la région MENA.
Renforcer l’efficacité de l’administration publique
Il y a lieu de rappeler que le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé, fin avril dernier, un prêt de 100 millions de dollars américains pour soutenir les efforts du gouvernement marocain destinés à renforcer l’efficacité de la gestion de la ressource publique. Ce prêt est le deuxième d’une série de prêts programmatiques destinés à soutenir l’exécution du Programme d’appui à la réforme de l’administration publique du gouvernement (PARAP) dans l’objectif d’améliorer l’efficacité, la transparence et la responsabilisation de l’administration publique.
Ce quatrième (IV) Prêt pour la réforme de l’Administration publique (PARLIV) soutient les objectifs globaux de la série de prêts, à savoir: a) l’amélioration de l’efficacité de la gestion des ressources budgétaires à travers une plus grande transparence et responsabilisation, ainsi que par l’introduction de la mesure de la performance, (b) l’amélioration de la gestion des ressources humaines, à travers la préparation d’un nouveau système de gestion des recrutements et de rémunération complété par la mesure de la performance, avec l’amélioration du système de gestion des ressources humaines en vigueur ; (c) la consolidation et le contrôle de la masse salariale de la fonction publique ; et d) l’amélioration de la prestation des services publics et la simplification des procédures publiques par le biais de l’administration électronique (e-gouvernement).
Le PARL IV est également une composante fondamentale du nouveau Cadre de Partenariat stratégique 2010-2013 (CPS), approuvé par le Conseil d’administration de la Banque mondiale le 26 janvier. En parallèle avec l’approbation du PARL IV, le Conseil a alloué un financement supplémentaire de 80,3 millions de dollars sous forme d’un prêt au Royaume, pour le Second Projet de routes rurales, qui fait partie d’un programme multi-donneurs de soutien de l’accessibilité rurale et du développement local inclusif.
Le Second Projet de routes rurales contribue à la réalisation des objectifs globaux du Programme national des routes nationales (PNRR-2) visant à augmenter le niveau d’accès de la population rurale de 54% en 2005 à 67% en 2010 et à 80% d’ici la fin du programme en 2012.
Défi à relever
Entre 2001 et 2008, le Maroc a tiré profit d'une gestion économique et de réformes efficaces. Par rapport aux années 90, son taux de croissance a doublé pour atteindre une moyenne de 5,1%, tout comme son revenu par habitant qui s'est élevé à 2.850 dollars en 2008, notent les analystes de la Banque mondiale. La situation budgétaire du pays s'est également améliorée, ce qui a permis au gouvernement d'enregistrer un excédent moyen de 0,3% du produit intérieur brut (PIB) en 2007 et 2008.
Toutefois, de nombreux indicateurs sociaux restent en deçà de ceux de pays comparables, notamment dans les domaines de la pauvreté, de l'équité, de la santé et de l'éducation. Selon la Banque mondiale, la médiocrité des services publics et la faiblesse de la gouvernance ont contribué à creuser les disparités qui existent entre la croissance économique et l'amélioration des indicateurs sociaux. La fonction publique marocaine a été caractérisée par un manque de clairvoyance budgétaire, une centralisation excessive, ainsi qu'une mauvaise gestion de la fonction publique, avec notamment une masse salariale très élevée.