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cheval), que nous avons entamée voilà une semaine, nous allons consacrer notre papier
d’aujourd’hui à la Tbourida.
La Tbourida comme chacun le sait est un art traditionnel qui remonte loin dans le temps et fait partie intégrante du patrimoine culturel marocain.
Cet art équestre s’est développé sur des décennies grâce au soutien des Rois et des Princes du Maroc. La Princesse Lalla Amina a milité activement pour que la Tborida ait la place qu’elle mérite en tant qu’art équestre. Ce soutien actif a permis son développement indéniable et par là même l’élevage équin y afférent. Outre ce volet culturel, il y a eu un effet socioéconomique par l’élevage voire l’essor de tous les métiers de l’artisanat dédiés à la Tbourida.
Le cheval marocain de la Tbourida a investi l’ensemble des régions, des provinces et des tribus du Royaume. On peut même dire qu’il a investi tous les douars du Royaume ; les moussems sont devenus l’occasion pour les tribus de concourir et aux « Serbates » de montrer leur savoir-faire tant équestre que vestimentaire et artisanal. Les éliminatoires aux concours nationales drainent un nombre important de chevaux, de « Serbates » et un public amoureux du cheval et de la Tbourida. Cette dynamique qui alliait savoir-faire artisanal et développement économique, notamment celui du monde rural, se devait d’être accompagnée par les pouvoirs publics et la SOREC. Pour les connaisseurs, un cheval de la « Tbourida » est né des croisements successifs sur plusieurs siècles et qu’il fallait créer un Stud Book marocain du cheval Tbourida. Malheureusement, on n’a pas su sauvegarder et valoriser ce type de chevaux, sans porter atteinte au cheval barbe et arabe-barbe auxquels il faut trouver d’autres usages. Cette requête n’a jamais été entendue par la SOREC. Pire en lieu et place, les chevaux de la Tbourida sont inscrits depuis 2 ans sous l’appellation ONC (Origine non constatée).
Une décision lourde de conséquences a été prise par la SOREC sans concertation avec les éleveurs. Les chevaux autres que barbe ou arabe-barbe seront exclus de toute participation aux compétitions officielles de la Tbourida. L’écrasante majorité de ces chevaux ont d’autres caractéristiques, notamment pour la hauteur et leur capacité à porter des cavaliers grands de taille et ayant un certain poids. Cette caractéristique de hauteur n’existe nullement chez les chevaux barbes.
Cette décision crée un climat tendu chez les amoureux de cet art ancestral. La bonne stratégie est de créer un Stud Book pour les chevaux de Tbourida et développer d’autres utilisations pour le cheval barbe (sans l’exclure de la Tbourida). Un coup a été porté à l’élevage équin et jamais les prix des chevaux arabes barbes n’ont connu une chute aussi préjudiciable. Les éleveurs ne savent plus où donner de la tête. L’intérêt national exige la révision des portions actuelles; il faut accompagner la dynamique et non la freiner par des mesures unilatérales en l’absence de concertation entre les responsables, les éleveurs et les cavaliers de la Tbourida.
A suivre