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Nous avons déjà fait le premier constat de ce crime écologique dont la responsabilité revient principalement à ceux qui ont décidé d'implanter la STEP de la ville au milieu du domaine forestier. Après, les bavures ont continué avec la décision de faire fonctionner la station avant de mettre en place l'émissaire censé dégager les eaux semi-traitées vers la mer. Naturellement, la station avait débordé, et l'ONEP n'a pas trouvé mieux que de se débarrasser des eaux usées dans le domaine forestier avoisinant. Aujourd'hui, la situation a atteint un niveau catastrophique, alors que la solution promise tarde toujours à se concrétiser sur le terrain.
« Une centaine d'hectares du domaine forestier est actuellement détruite à cause de cette pollution qui continue dans le quotidien. C'est vrai que l'ONEP s'est engagé à replanter des dizaines de milliers d'arbres, mais après quoi ? Et avec quelles garanties ? Malheureusement, la forêt qui constitue un élément garant de l'équilibre écologique de la ville a été le maillon faible dans ce dramatique feuilleton du projet de réaménagement du réseau de l'assainissement liquide à Essaouira, et l'environnement n'a en aucun moment fait partie des priorités des responsables de cette tournure des choses » nous a déclaré un acteur associatif, non sans amertume. Alors que le débat se poursuit autour de la Charte nationale pour l'environnement qui permettra une meilleure gouvernance écologique, nous assistons à cet insoutenable massacre du domaine forestier, des milliers d'arbres plantés, entretenus au fil des années grâce aux efforts et à la patience des agents des Eaux et Forêts sont actuellement à la merci des eaux polluées qui se déversent dans le site de la STEP.
Comme un malheur ne vient jamais seul, cette catastrophe écologique a donné lieu à un sérieux problème sanitaire qui ne bénéficie d'aucune attention de la part des responsables locaux. Ainsi les habitants de la ville sont livrés à eux-mêmes et affrontent le sérieux problème des moustiques qui continuent à nicher tranquillement dans les lacs pollués.
« Normalement, les responsables devraient penser à traiter la zone polluée au printemps pour éviter la multiplication des moustiques! De ce fait, les citoyens auront tout donné contre un projet raté, même de leur sommeil et confort», a confié un citoyen.