-
Le Maroc invité d'honneur de la 18e édition du prix Al Burda à Abou Dhabi
-
SAR la Princesse Lalla Hasnaa et S.E. Sheikha Sara Bint Hamad Al-Thani président à Doha le "Tbourida Show"
-
Des chercheurs se penchent sur les défis de la langue arabe à l'ère du numérique et de l'IA
-
Au SILEJ, la SNRT relaie ses émissions de débat politique auprès des jeunes
Délaissant les fantômes de "Les Autres" (2001) et le plaidoyer pour l'euthanasie de "Mar Adentro" (Oscar 2005 du meilleur film étranger), l'Espagnol s'attache au combat d'Hypatia (Rachel Weisz) pour préserver les connaissances accumulées depuis des siècles dans une Alexandrie secouée par les bouleversements religieux. Toujours hors compétition, le réalisateur français Robert Guédiguian dévoilait "L'Armée du Crime", sur le groupe Manouchian dans la France occupée des années 40.
Si le nouvel Amenabar était très attendu sur la Croisette, Johnny Hallyday ne l'était pas moins. A 66 ans, la star du rock'n roll français revient au cinéma pour un rôle dans lequel Alain Delon était initialement pressenti, avec un réalisateur admiratif de Jean-Pierre Melville et de son "Cercle rouge", justement avec Alain Delon, dont il prépare un remake.
Tout comme son personnage d'Occidental plongé dans un Orient qui lui est inconnu, Johnny Hallyday a découvert un monde totalement nouveau pour lui pendant le tournage à Hong Kong.
"On est parti dans un pays qui nous est totalement étranger (...) mais pour le personnage que j'ai voulu faire dans ce film, ça m'a beaucoup aidé dans le sens où j'étais aussi paumé que l'acteur", a-t-il expliqué dimanche à Cannes. "Je me suis retrouvé dans un monde que je ne connaissais pas, d'une culture totalement différente de la nôtre, et puis on s'est laissé emporter par l'histoire, par les acteurs." "Ça m'a aidé d'être dans un pays où les gens ne me connaissaient pas et où je pouvais vivre normalement comme un acteur, et pas comme un chanteur connu", a-t-il estimé.
En outre, "je n'ai pas eu beaucoup de dialogues" à apprendre, "ça m'a rappelé un petit peu (...) quand on avait fait le film avec Jean-Luc Godard", a ajouté Johnny Hallyday, faisant référence à "Détective" (1985), salué par la critique et qu'il désigne "sans hésitation" comme le film qui l'a le plus marqué, dans un entretien au "Parisien"/"Aujourd'hui en France" dimanche.
"Pour moi", a poursuivi le chanteur-acteur, "Vengeance", "c'est le vrai cinéma polar, à la Melville, mais à la façon de Johnnie To". "Il me manquait le rôle pour accéder à un autre statut, je crois que je viens de l'obtenir grâce à Johnnie To. Oui, c'est sans doute le rôle de la maturité. Sur ce film, nous n'avons pas triché, ni lui ni moi, sur mon âge et mon apparence physique", a-t-il déclaré au "Parisien"/"Aujourd'hui en France".
Johnnie To, remarqué avec "Breaking News" (2004) ou "Election" (2005) et "Election 2" (2006), affirme quant à lui que Johnny Hallyday "a vraiment donné tout ce qu'il pouvait dans le film". "Il a cru à ma vision", se félicite le réalisateur hong-kongais. "Dès que je l'ai vu, je me suis dit: 'il a un regard de tueur'. J'étais attiré aussi par ses yeux, il était parfait pour le rôle avec ces yeux-là."
Le cinéma asiatique était présent aussi à Cannes dimanche avec "Kinatay", descente aux enfers dans les gangs de Manille menée par le Philippin Brillante Mendoza, déjà en compétition officielle l'an dernier avec "Serbis".