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C’est du moins ce qu’explique un consortium de 39 chercheurs représentant plus d’une dizaine d’écoles (parmi lesquelles Harvard, Stanford et l’université de Floride) dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences de ce mois. Plus précisément, les scientifiques révèlent avoir découvert que la souris n’était pas un si bon modèle que cela quand il s’agit de certains traumatismes, de brûlures ou encore de maladies impliquant le système immunitaire. Leur organisme ne réagirait tout simplement pas de la même manière que le nôtre.
Cette découverte ne devrait toutefois pas complètement surprendre la communauté scientifique dans la mesure où elle savait déjà que la souris n’était pas un analogue très précis de l’homme. La nouveauté ici, vient en fait des travaux qu’ont menés les auteurs de l’étude et les résultats particulièrement parlants qu’ils ont obtenus. En vérité, tout a commencé par des recherches menées sur les globules blancs de centaines de patients atteints de brûlures, de traumatismes ou de septicémie (infection généralisée).
Les scientifiques voulaient en savoir plus sur la réponse de ces cellules face à ces signaux de danger. Ils ont ainsi accumulé de nombreuses données, certaines particulièrement intéressantes. Or, quand ils ont voulu publier leurs résultats dans une revue, ils se sont vu répondre qu’ils n’avaient pas vérifié leurs données chez la souris. “Ils étaient tellement habitués à faire des études sur les souris qu’ils pensaient que c’était comme ça qu’on validait les choses. Ils sont tellement enracinés dans le principe de soigner des souris, qu’ils oublient que nous essayons de soigner des humains”, a expliqué au New York Times Ronald W. Davis, expert en génomique à la Stanford University.
De là, les chercheurs ont donc commencé à s’interroger sur la légitimité de la souris en tant que modèle et ont poursuivi leurs travaux. Alors qu’ils s’attendaient à trouver certaines similarités entre l’animal et l’homme, ils n’en ont trouvé aucune. “Nous étions un peu renversés”, a ajouté le spécialiste.
Au cours de leurs travaux, ils ont notamment injecté de petites doses de toxine à des volontaires humains en bonne santé pour étudier la réponse qu’elle engendrait au niveau génétique. Puis ils ont comparé leurs observations avec les données obtenues chez des souris souffrant des mêmes troubles, rapporte PopSci.com.
Ils ont alors constaté que les réponses variaient de la souris à l’homme. Au final, les chercheurs ont regardé quelque 5.000 gènes qui coïncident entre humain et rongeur et ont trouvé que les changements génétiques étaient similaires pour seulement 50% d’entre eux. Un gène activé chez la souris, n’est même pas exprimé chez l’homme. De même, certains gènes qui permettent aux rongeurs de guérir, sont capables de “blesser” les humains. D’après les auteurs, ceci explique pourquoi quelque 150 traitements qui marchent chez la souris atteinte de septicémie, ne fonctionnent pas chez l’homme.