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Cet environnement hostile fait partie intégrante des grandes villes où chacun entend forger son identité et sa propre personnalité. Cela est perceptible à travers des scènes quotidiennes. En cas de complication, les individus se sentent de moins en moins concernés par les problèmes d’autrui, et ne jugent plus utile d’intervenir pour venir en aide aux autres si cela n’est pas pour leurs intérêts personnels. Sauver autrui ne semble plus être aujourd’hui considéré comme un intérêt en tant que tel.
Les citoyens deviennent foncièrement individualistes et on ne peut compter très souvent que sur soi-même. Des agressions se produisent dans des lieux publics et des accidents de la route surviennent dans des endroits peuplés où personne ne fait l’effort de s’arrêter. L’individualisme est à son apogée ; les gens savent pertinemment ce qui se passe chez leurs concitoyens, mais s’appliquent à faire en sorte qu’ils n’aient pas besoin d’eux. La société occidentale est aujourd’hui plurielle, divisée, et devient presque incohérente. C’est ce schéma qui se reproduit peu à peu dans les grandes villes marocaines.
L’individu se modernise à travers une subjectivité davantage mise en avant où le tout se personnalise. Ce que beaucoup vivent comme une belle conquête dans notre société contemporaine, n’est en fait qu’une tendance à s’affranchir de toute obligation de solidarité et à vivre seulement pour soi. L’individu s’enferme alors dans sa bulle au détriment d’une société solidaire. L’entraide devient alors une valeur de moins en moins prônée tandis que l’individualisme et ses tares prennent le dessus.
Cependant, à ne pas s’y tromper, la solidarité est un idéal toujours partagé dans des localités plus reculées et éloignées des grandes villes et de leurs valeurs occidentalisées. Leurs habitants sont connus pour leur hospitalité et gentillesse, car bien qu‘ils possèdent peu de moyens, ils disposent d’une grandeur d’âme déconcertante. Chacun partage, soutient ou aide face à un monde difficile où la nature domine le mode de vie.
Chaque habitant est à l’écoute de son prochain, se démène pour le sortir de situations parfois délicates en y consacrant le temps voulu, et même dans certains cas le peu de dirhams en sa possession par gentillesse et générosité.
Cette spontanéité était un spectacle émouvant, en comparaison avec une Europe égoïste où le chacun pour soi est probant. On se rend compte que la solidarité n’est pas une utopie mais une belle leçon de vie.