-
Face à l'épidémie mondiale d'obésité, une étude plaide pour une action urgente
-
Face à la montée des eaux : Nauru vend sa nationalité pour financer le déménagement de sa population
-
L'effondrement de l'Amoc, une menace incertaine mais dévastatrice
-
Les entreprises ont versé un montant de dividendes record en 2024 dans le monde
La “London fashion week”, qui avait manqué disparaître l’an passé, s’est encore singularisée par la hardiesse de ses créateurs. Plusieurs se sont lancés dans une débauche de couleurs clinquantes, usant d’imprimés créés par la technologie numérique.
L’influence des “eighties” s’est aussi fait sentir, avec ses accessoires métalliques et ses combinaisons. Les corps ont été souvent dénudés, avec le recours fréquent au corset. Le blanc, le crème et le gris restent privilégiés par les stylistes les plus sages.
Réputée pour avoir lancé de nombreux jeunes créateurs, Londres assistait cette année au retour de plusieurs grands noms qu’elle avait contribué à faire connaître avant qu’ils ne la délaissent pour les podiums plus prestigieux de New York, Milan et Paris.
Dans cette liste comprenant aussi Pringle of Scotland, Sass and Bride, Jonathan Saunders et Antonio Berardi, l’Anglais Matthew Williamson, qui compte pour clientes Sienna Miller, Gwyneth Paltrow et Kate Moss, était le plus attendu.
Habituellement présentée à Milan, Burberry Prorsum, collection haut-de-gamme de la marque britannique, s’est aussi laissée tenter par un retour londonien.
Devant plusieurs célébrités, dont Gwyneth Paltrow, Victoria Beckham et Emma Watson, Burberry a réinventé mardi sa fameuse gabardine en l’adaptant en robe courte, tantôt plissée, tantôt échancrée dans le dos, ou parsemée de paillettes argentées dans sa version nuit.
Anna Wintour, la rédactrice en chef du magazine américain Vogue, était aussi dans la salle, témoignage de l’effervescence suscitée par l’événement.
Pour Harold Tillman, le président du British fashion council (BFC), qui l’organise, cette semaine “a été l’une (...) des plus fascinantes que nous ayons connues. Nous voulons continuer à bâtir sur le succès de cette semaine pour les années à venir”.
Le duo britannico-brésilien Basso and Brooke a pu constater que sa méthode consistant à créer leurs motifs multicolores à partir de distorsions d’images par manipulations numériques avait essaimé chez ses confrères.
Vivienne Westwood, qui était déjà revenue en 2008 à Londres, où elle n’avait plus défilé depuis neuf ans, a montré dimanche pourquoi elle est considérée comme la reine de la mode britannique, en exposant son habituel alliage de chic et d’irrévérence avec sa collection Red Label.
Londres n’a pas non plus échappé à son inévitable polémique, lorsque le créateur canadien Mark Fast a décidé de faire défiler sur le podium trois mannequins taille 40-42, tranchant avec les habituels top-modèles filiformes.
L’initiative, qui s’est soldée par le départ d’un membre de l’équipe de Fast en désaccord avec le créateur, a été diversement accueillie. Beaucoup l’ont approuvée, tout en admettant avoir encore du mal à se débarrasser de leurs préjugés.
“C’est un pas formidable et positif dans la bonne direction pour la semaine de la mode de Londres”, a estimé Sarah Watkinson, directrice de l’agence britannique 12+ UK qui a fait défiler les trois mannequins. “Je pense que les créateurs devraient faire montrer leurs collections avec des femmes ayant plus de courbes”, a-t-elle ajouté, estimant que ses mannequins étaient “plus saines”.