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Cette décision a été prise vendredi dernier lors de la conférence de presse organisée à Casablanca par lesdits syndicats pour éclairer l’opinion publique sur la situation de crise qui persiste depuis des décennies dans le secteur en l’absence totale d’une réelle volonté politique de trouver les solutions appropriées à même de rendre justice à l’ensemble du personnel de la Santé.
Pour Mohamed Dahmani, secrétaire général du Syndicat national de la santé publique, affilié à la FDT, un délai raisonnable de 4 mois a été accordé au ministre de la Santé pour reprendre langue avec les syndicats à travers un dialogue sérieux et responsable et prendre les mesures et décisions susceptibles de mettre fin à tous les maux dont souffre le secteur.
Au lieu de se pencher sérieusement sur les vrais problèmes qu’il connaît mieux que quiconque, Houcine El Wardi surprend tout le monde par l’organisation de séances d’auditions qui ont comme objectif, selon lui, de faire participer le citoyen à l’élaboration d’une politique sanitaire qui prend en considération les besoins de la population. Une perte de temps et de deniers publics, a souligné la même source.
Dans leur communiqué commun, les quatre syndicats dénoncent les tentatives du ministre de faire remonter les citoyens contre le personnel de la Santé en vue de cacher son incapacité à trouver de véritables solutions aux dysfonctionnements dont souffre le secteur et qualifient ses dernières déclarations d’irresponsables.
Ils mettent en garde également contre la recrudescence ces derniers mois du nombre de poursuites et des jugements incompréhensibles et inadmissibles en l’absence d’un soutien réel du ministère, censé défendre le personnel de la santé publique, particulièrement les infirmières et infirmiers, et d’expliciter les difficultés de sa mission. Pour cette catégorie, il faut savoir que tout au long des vingt dernières années, le nombre global des infirmiers n’a jamais dépassé dans les meilleurs des cas 26.000. En chiffre, cela se traduit par 8 infirmiers pour 10.000 habitants. Comparé à nos voisins, l’Algérie compte 22 infirmiers pour 10.000 habitants, soit un déficit de 42.000.
L’approche adoptée pour faire face au manque criant en ressources humaines, l’abandon de l’objectif de recruter 3000 médecins annuellement à l’horizon 2020 et la conclusion d’accords avec le privé montrent aussi que le ministère ne dispose pas de stratégie et de programme sanitaire clairs.
A rappeler que de nombreuses revendications sont toujours en suspens, et ce depuis juillet 2011, dont la restructuration de la Fondation Hassan II pour la promotion des œuvres sociales, la révision des primes de rendement pour toutes les catégories, la représentativité de l’ensemble des catégories au Conseil d’administration des CHU, la révision des indemnités des médecins exerçant dans la santé communautaire, entre autres.