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La saison footballistique 2015-2016 en chiffres et en notes

Le FUS au-dessus du lot, le hooliganisme et le huis clos à l’affiche

Mardi 7 Juin 2016

Le rideau est tombé sur le championnat national de football Botola Pro 1 dans sa cinquième édition version professionnelle. Un championnat qui, malgré tous les efforts déployés par les différents intervenants de la discipline, laisse encore à désirer sur certains plans. 
Au bout de trente journées de lutte acharnée, ce qu’il y a à retenir de cette saison, c’est que le suspense, aussi bien en haut qu’en bas du classement, a retenu le souffle de tout le monde jusqu’à la fin de l’exercice. 
Fin heureuse pour le FUS, sacré champion, navrante pour le MAS et le MCO qui doivent évoluer la saison prochaine en D II. Le FUS de Oualid Regragui a signé une bonne saison, enregistrant 16 victoires, 10 nuls et seulement 4 défaites. Un club qui s’est distingué des autres par une gestion très rationnelle. Pas de recrutements faramineux, un groupe soudé et des joueurs disciplinés, surtout au niveau tactique.
 Le WAC a fini second avec 16 victoires, mais 8 nuls et 6 défaites. Le club a souffert de ses déplacements à cause de la fermeture du Complexe Mohammed V, mais cela ne justifie pas son échec à conserver son titre d’autant que les moyens dépensés dans ce sens étaient considérables.
 L’IRT, pour sa première saison en D I, a occupé la 3e place, synonyme de participation africaine, de quoi féliciter Benchikha et ses joueurs pour le résultat enregistré. Toutefois, le temps est maintenant au bilan et il y a lieu de s’arrêter sur des événements, dans leur majorité désolants, qui ont terni l’image de notre sport populaire n°1. 
La première chose qui retient l’attention est le nombre impressionnant de matchs qui ont eu lieu sans public. Les huis clos ont ravi la vedette au spectacle. A cause de vandalisme, de violence et même de décès de spectateurs, beaucoup d’équipes ont souffert le martyre pour terminer leur saison, et rares sont celles qui n’ont pas été touchées par cette sanction qui, en plus des pertes en recettes, les a privées d’un titre pour lequel elles ont beaucoup dépensé.
Pis encore, a-t-on jamais imaginé le derby casablancais sans public ? Là, on a tout vu. Entre le manque de civisme, l’ignorance et la violence de certains spectateurs et l’absurdité de la sanction elle-même, contre tous les clubs d’ailleurs, on est en droit de se demander si on participe tous à donner la meilleure image de notre football. Autre phénomène qui entrave le bon déroulement du championnat national est l’instabilité des entraîneurs.
 Huit clubs ont changé leurs coachs avec un record pour le MAS qui  en a changé quatre. Rachid Taoussi, Chakib Jiyar, Denis Lavagne et Mohamed El Achhabi. L’OCK n’a pas été non plus clément avec ses entraîneurs, et ce ne sont pas Al Ajlani, Mohamed Karim Zouaghi et Youssef Lamrini qui diront le contraire. Quand on voit que les trois premiers clubs au classement, le FUS, le WAC et l’IRT ont été épargnés par ce phénomène, on comprend mieux ce que l’expression  « stabilité technique » veut dire. 
Toutefois, on doit se demander si ce sont uniquement les entraineurs qui sont à l’origine des mauvais résultats. Pour ne prendre que l’exemple du KAC, Samir Yaich a effectué un parcours presque sans faute durant une bonne partie de l’exercice, et le club n’a dû son maintien qu’à ce travail du début. Alors, reconnaissons que la responsabilité incombe le plus souvent à ceux qui veulent faire de l’entraineur un bouc émissaire parce que, eux, le plus souvent à la tête des comités, ne parviennent pas à garantir aux clubs les ressources nécessaires pour faire face aux aléas du championnat. 
La présidents de clubs doivent savoir que leur rôle n’est pas de se mettre au-devant de la scène pour faire de la simple figuration, mais qu’ils ont le devoir d’assurer à leurs clubs une fluidité matérielle capable de leur épargner les problèmes qu’on connaît tous.
Autre fait marquant de cette saison, c’est la participation de nos équipes aux différentes compétitions africaines. Si le FUS et le WAC jouaient pour le titre de champion, le KACM et l’OCK luttaient pour le maintien. Les Kacémistes, ironie du sort, évoluaient mieux en Coupe d’Afrique qu’en championnat. 
D’ailleurs, le club de la ville ocre n’a dû son maintien, surtout lors des deux dernières journées, qu’à l’honnêteté de l’IRT (29e journée quand il est allé battre le MCO à Oujda) et le FUS qui a battu le même MCO  pour le compte de la 30e journée à Rabat. 
Le fait que le champion en titre n’a récolté que 58 points et que le buteur de la Botola n’a marqué que 13 buts nous incite à réfléchir sur les mesures à prendre pour améliorer le niveau de notre championnat.


Khalil Benmouya

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