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Entamée dans le cadre de la deuxième phase du programme de modernisation et de développement d’Essaouira, la deuxième tranche du projet d’aménagement de la corniche vise à doter cette zone d’espaces verts, d’accès, de voiries et de parkings pour offrir aux habitants et estivants un cadre digne de la notoriété de Mogador. Malheureusement, le timing choisi pour le démarrage des travaux n’a pas pris en considération l’approche de la saison estivale constituant le pic de l’activité touristique, interne surtout, à Essaouira.
«Nous comptions beaucoup sur le tourisme interne pour compenser les lourdes pertes enregistrées récemment. Nous piochons de nos épargnes pour payer les salaires et préserver nos projets en l’absence du moindre soutien des services compétents. Le principal site de la ville est actuellement investi par les engins, le sable et les débris. Même le boulevard Mohammed V, réduit à un sens unique, connaît un sérieux problème au niveau de la circulation. N’était-il pas possible d’attendre jusqu’au mois de septembre pour démarrer les travaux ? Nos décideurs n’avaient-ils pas toute l’année pour lancer ce projet ? Pourquoi attendre l’approche de la saison estivale pour faire ce genre d’opérations ? », s’interroge un opérateur touristique à Essaouira.
Outre les perturbations causées par les travaux d’aménagement, les opérateurs hôteliers se plaignent de la concurrence déloyale qui leur est imposée par les propriétaires des meublés opérant dans le noir au vu et au su de tout le monde.
«Certes, Essaouira était pleine à craquer pendant les vacances de l’Aïd, mais cela a profité uniquement aux commissionnaires qui proposent des appartements meublés aux visiteurs. Le taux d’occupation des hôtels était à son niveau le plus bas au cours de cette période qui n’a profité qu’au secteur informel», a regretté la propriétaire d’un hôtel.
D’après une source responsable, les autorités locales ont mobilisé trois brigades permanentes sur trois points stratégiques en vue de lutter contre cette activité illégale.
«Les hôteliers d’Essaouira veulent le beurre et l’argent du beurre, ils n’ont pas à se plaindre ou à pointer du doigt les appartements meublés qui ont leur propre clientèle. Ils doivent tout d’abord faire un effort et proposer des prix et des produits adaptés aux besoins des touristes marocains. Ils doivent assumer leurs responsabilités puisqu’ils ont toujours refusé d’adhérer sérieusement au programme «Kounouz Biladi» dédié au tourisme interne», nous a déclaré un visiteur d’Essaouira.
Par ailleurs, nous avons essayé de contacter le président du conseil provincial du tourisme à Essaouira à ce sujet mais en vain. Les opérateurs touristiques continuent à se sentir abandonnés face à la crise qui ne cesse de s’aggraver.