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Les intervenants à ce panel, organisé conjointement par le Haut-commissariat au plan (HCP) et le ministère de la Planification, du Développement et des Statistiques (MDPS) du Qatar ont plaidé pour le renforcement des compétences dans le domaine de la statistique, une large diffusion des meilleures pratiques et le développement de partenariats intégrant y compris le secteur privé, entre autres.
« L’évaluation est dorénavant un engagement national et international après l’adoption des objectifs du développement durable », a déclaré le secrétaire général du HCP, Abdelhak Allalat, à l’ouverture de cet atelier.
S’exprimant au nom du Haut-commissaire au plan, Ahmed Lahlimi Alami, il a indiqué que « le renforcement des capacités statistiques est une nécessité vitale pour les secteurs d’importance capitale mais aussi une nécessité qui exige des infrastructures ».
« Cette révolution représente un facteur principal pour la production des objectifs du développement durable et sa transformation en réalité sur le terrain est nécessaire », a-t-il poursuivi.
Sultan Ali Al Kouari, sous-secrétaire aux Affaires statistiques au ministère de la Planification, du Développement et de la Statistique (Qatar), a pour sa part estimé que « rendre cette révolution possible est l’une des conditions pour renforcer la résolution sur les ODD», affirmant que l’utilisation de technologies nouvelles et de l’innovation permettent de parvenir à des données importantes.
De son côté, Francesca Perucci, chef des services statistiques de la division de la statistique des Nations unies, a plaidé pour que personne ne soit exclu des bénéfices engendrés par le traitement des données et appelé à un meilleur usage des technologies dans ce domaine.
« Nous devons faire la meilleure utilisation des technologies, renforcer la collecte des données et leur interopérabilité», a-t-elle lancé. Avant de plaider pour une redéfinition des tâches et des fonctions des offices nationaux de statistiques, soulignant que « les données deviennent partie intégrante du développement».
Professeur de statistiques économiques à l'Université Tor Vergata à Rome, et président de l'Alliance italienne pour le développement durable, Enrico Giovannini a souligné que le rythme auquel le monde de la statistique bouge n’est pas assez rapide.
A propos de la question des données, il a déploré que les pays travaillent encore chacun dans son coin et que des investissements conjoints n’aient pas encore été mis en place. « La production des données n’est pas la fin de l’histoire, elle n’est plutôt que le début. Nous devons partager les meilleures pratiques », a-t-il prévenu.
Intervenant à son tour, l’ambassadeur Musa Kulaklikaya a d’emblée présenté les principales activités du Centre de recherche et de formation statistique, économique et sociale pour les pays islamiques (SESRIC) dont il est le directeur général, avant de souligner l’importance des statistiques officielles et l’intérêt de les faire connaître au niveau du citoyen lambda. « Nous espérons que tous les outils disponibles et notamment les réseaux sociaux peuvent les rendre abordables», a-t-il souhaité.
Autre point abordé, celui des attitudes et des mentalités qu’il appelle à changer dans la prise de décision. Il a aussi soutenu que l’on continue à former afin de renforcer les capacités des intervenants, améliorer les capacités des données et les mécanismes de ce domaine.
Directeur général du centre statistique du Conseil de coopération pour les pays du Golfe (GCC-STAT), Sabir Said Al Harbi a axé son intervention sur les approches pratiques développées dans sa région. Si l’avancée de la technologie est une opportunité à portée de main, il a estimé qu’il faudra tendre la main au secteur privé qui est très en avance dans l’utilisation de big data. « Nous avons besoin d’avoir ce type de partenariat avec le secteur privé, mais aussi avec les universitaires pour passer d’un nouveau système à un système meilleur », a-t-il expliqué.
Le Dr Ola Awad, présidente du Bureau central des statistiques de la Palestine (PCBS) et de l'Association internationale pour les statistiques officielles (IAOS), a de son côté déploré le fait que « nous perdons (souvent) beaucoup d’énergie et de temps. Si nous voulons vraiment améliorer nos capacités, nous devons harmoniser et partager notre travail », a-t-elle préconisé.
A propos de l’environnement du travail au niveau de la région, elle a expliqué que « nous devons faire face aux barrières et obstacles légaux et législatifs ». Par contre, au niveau national, les progrès sont plutôt encourageants.
Pour Molla Hunegnaw Asmare de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique, la thématique du panel arrive à point nommé. Et pour cause : « Il y a beaucoup de questions dans lesquelles la région Afrique est impliquée », précisant toutefois qu’en ce qui concerne ce continent, « nous avons besoin de voir les choses et de les étudier au cas par cas ». Quoi qu’il en soit, pour ce représentant africain, « la révolution des données exige un nouvel ensemble de compétences » et le développement de partenariats pour la capture de données est une des réponses à cette problématique.