-
Les bidasses d'Alger accouchent d'une ânerie de trop: Le visa pour tout Marocain désireux de se gargariser de "l'Eldorado" algérien
-
Partenariat Maroc-ONUCT. Un engagement continu pour la sécurité et la stabilité en Afrique
-
Le PM palestinien salue les efforts soutenus de Sa Majesté le Roi en faveur de la cause palestinienne
-
Mise en avant à New York de la vision de SM le Roi pour le développement de la coopération Sud-Sud
-
Le CSEFRS publie son rapport annuel au titre de l'année 2023
Abdelhamid Fatihi, secrétaire général de la Fédération démocratique du travail, a assuré dans une déclaration à Libé, que ce rapport n’a rien apporté de nouveau, affirmant que l’objectif de la Cour des comptes n’est autre que celui de garantir la pérennité du système de retraite de la CMR durant les prochaines 20 ou 30 années.
Il a également mis en exergue le fait que les dysfonctionnements de la CMR sont tout à fait logiques vu que le nombre d’adhérents a fortement périclité, alors que celui des retraités augmente d’année en année. Le rapport de la Cour des comptes a d’ailleurs fait état de cette situation en assurant que « le nombre de retraités augmente plus vite que celui des affiliés. Ainsi, le rapport démographique est passé de 12 actifs pour un retraité en 1986, à 6 en 2000 et à 2,23 en 2016. Il devrait atteindre 1,74 en 2024 ».
Selon Abdelhamid Fatihi, la « réforme » initiée par le gouvernement Benkirane n’a pas apporté de solution radicale à la situation critique de la CMR, mais elle a en seulement retardé la crise, insistant sur la nécessité d’apporter une solution définitive à ce problème.
Dans ce sens, il a proposé la fusion de la CMR et du Régime collectif d’allocation de retraite (RCAR). « Je crois que cette fusion est nécessaire car il n’y a aucune raison d’imposer aux fonctionnaires de prendre leur retraite à 63 ans, alors que les adhérents de la RCAR le font à l’âge de 60 ans », a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « Certes la RCAR maintient son équilibre financier, mais le revers de la médaille, c’est que les pensions y sont dérisoires. Nous croyons que la fusion des deux caisses doit se faire en conservant les points positifs des deux et en évitant ceux qui ne le sont pas ».
Pour lui, la FDT s’opposera à toute réforme qui ne prenne pas compte des intérêts des fonctionnaires. « Ce qui compte pour la Cour des comptes, c’est de garantir l’équilibre financier des caisses de retraite, à tel point qu’elle considère que les promotions des fonctionnaires constituent un problème. Nous rejetons cette vision. La solution n’est pas dans l’augmentation des cotisations, mais dans la réforme globale du système». Et de préciser : « Il faut trouver un juste milieu entre les intérêts des fonctionnaires et ceux de l’Etat ».
Il convient de rappeler que le rapport de la Cour des comptes qui a mis en exergue « l’importance de la réforme paramétrique décidée par le gouvernement en 2016 aura un impact positif sur la viabilité du régime et permettra de réduire sa dette ». Néanmoins, elle considère que cette réforme n’est pas suffisante. Ainsi, elle « insiste sur le fait qu’au regard de l’ampleur des dysfonctionnements que connaît le régime et leur caractère structurel, l’impact de ces réformes ne pourra être que de court terme. Le déséquilibre du régime persistera tant qu’il n’aura pas connu un processus de réforme en profondeur ».
De ce fait, la Cour recommande entre autres de « s’orienter vers la création d’un pôle public, de manière à asseoir une convergence vers un régime public viable et pérenne », d’«unifier les règles de liquidation des pensions dans l’ensemble du secteur public » et de « s’orienter vers une tarification des prestations prenant compte de l’évolution démographique, sociale et économique que connaît le pays ».