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«La pleine application du Code est essentielle pour réduire ou éliminer toutes les formes de promotion des substituts du lait maternel, y compris la promotion directe ou indirecte auprès des femmes enceintes et des mères de nourrissons et de jeunes enfants», c’est ce à quoi appelle Dr Carmen Casanovas, spécialiste de l’allaitement maternel auprès du département OMS de la nutrition pour la santé et le développement dans un rapport publié par l’OMS à l’occasion de le semaine mondiale de l’allaitement célébrée dans plus de 170 pays du 1er au 7 août. « Quoique le Maroc ne dispose pas encore de dispositif régissant ladite question, l’allaitement maternel et tout ce qui s’y rapporte constitue l’une des préoccupations majeures du ministère de la Santé et figure dans la stratégie nationale de nutrition», nous a asssuré Dr Laila El Ammari (Division de la santé maternelle et infantile au ministère de la Santé). Et d’ajouter: «Formation en continu et campagne de sensibilisation sont au programme tout au long de l’année. Mais la cadence est bien évidemment plus accentuée lors de la semaine nationale prévue du 19 au 25 novembre. Tout est fait pour changer la donne et remettre l’allaitement maternel au goût du jour ». En effet, des chiffres officiels du ministère de la Santé font écho aux nouvelles réalités et dénotent d’un net recul de l’allaitement maternel. Ainsi, il apparaîtrait que si en 1992, 51% des enfants étaient nourris exclusivement au sein durant les six premiers mois de vie, en 2004 selon l’enquête nationale sur la population et santé de la famille (ENPSF), ils n’étaient plus que 32%. Ce taux a accusé une nette baisse en 2011 (ENPSF) où il est passé à 27,8%. Par ailleurs, la mise au sein précoce durant la demi-heure qui suit l’accouchement n’est pratiquée que par 26,8% des femmes, selon la même source. Conscient de l’importance de cette pratique idéale d’alimentation de l’enfant et conformément au plan d’action 2012 - 2016, le ministère de la Santé a retenu la promotion, le soutien et la protection de l’allaitement maternel comme une stratégie prioritaire. Les objectifs visés tendent, entre autres, à ce que la mise au sein précoce des enfants dans la demi-heure qui suit l’accouchement soit pratiquée par 50% des femmes. Le même taux est à atteindre pour l’allaitement maternel exclusif durant les six premiers mois de la vie des bébés. Pour ce, il faut impliquer les professionnels de la santé, la société civile et surtout les médias.