-
Coup d’envoi de l’opération de mobilité des travailleuses saisonnières vers l’Espagne
-
Lutte contre l'analphabétisme : La mise en œuvre des plans stratégiques et des programmes n'a pas encore produit l'effet escompté
-
Vague de froid, de mardi à vendredi, dans plusieurs provinces du Royaume
-
Casablanca au cœur des défis de la santé infantile
-
L'Institut supérieur de la magistrature et l'ENSA renforcent leur coopération dans le domaine de la formation
Les travaux individuels, en dépit de leur haute valeur scientifique, ne contribuent pas pour autant à un rayonnement conséquent des universités marocaines au niveau régional et international, a estimé M. Madoun, dans un entretien à la MAP. La recherche scientifique doit jouer un rôle de locomotive du développement, a-t-il fait valoir, soulignant que tout Etat qui n’investit pas dans la recherche scientifique, de sorte à en faire un volet essentiel de sa politique publique, se retrouvera dans l’incapacité de réaliser le développement économique et social.
L’augmentation de la compétitivité des universités marocaines sur le plan international requiert un changement de leur vocation comme institutions locales pour se doter d’une dimension internationale grâce à l’élaboration de stratégies régionales et nationales claires, corrélant, d’un côté, la recherche scientifique aux besoins de la société et accompagnant, d’un autre côté, l’évolution du savoir qui s’opère dans le monde, a-t-il dit.
Par ailleurs, le SG du SNE-SUP a réfuté l’idée de “réduire la recherche scientifique à la production, à des projets ou à la publication de périodiques”, soulignant que la recherche est étroitement liée à la mise au point de stratégies, la gouvernance, le financement et la position qu’elle occupe au sein des politiques publiques. “A partir de ces orientations générales, il est tout à fait possible de contribuer au développement de la production, des projets et de l’innovation, qui restent pour le moment en deçà des attentes”, a-t-il estimé. Sur un autre registre, concernant la proposition faite par le Syndicat d’unifier le régime de l’ensemble des formations après le baccalauréat, M. Madoun a regretté que ces formations demeurent réparties sur 18 ministères entraînant ainsi un gaspillage des ressources humaines et financières. Abordant la question linguistique, le SG du SNE-SUP a considéré que la crise à laquelle on assiste à ce niveau découle essentiellement de la place impartie à la langue arabe, mais aussi celle réservée à d’autres langues étrangères.“Avant d’accéder à l’université, l’étudiant doit maîtriser sa langue originelle en plus d’une ou deux autres langues étant donné que le savoir impose la maîtrise de telles langues”, a-t-il expliqué.
Et d’ajouter : « La solution ne réside pas seulement dans le fait d’enseigner les matières scientifiques au lycée en langue française au lieu de la langue arabe. Il s’agit là d’une solution partielle qui ne résout pas la problématique ».
Dans un autre volet, M. Madoun a indiqué que son Syndicat a défendu et défend toujours le développement de l’université afin d’en faire réellement la locomotive du développement, en militant pour que le processus de formation et d’évaluation relève de la compétence exclusive du corps enseignant de manière à ce que le professeur soit l’unique responsable qui fixe les conditions d’accès aux différentes formations et non pas le ministère.