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Dans son allocution d’ouverture des travaux de cet atelier, le Pr. Driss Ouaouicha, président de l’Université Al Akhawayn, a tenu à rappeler que la recherche est l’une des activités fondamentales de l’Université puisqu’elle permet d’alimenter continuellement les programmes académiques et de renforcer la conscience socioculturelle des candidats. C’est un vecteur essentiel sur lequel se basent le plan d’action de l’Université et la contribution dans l’avancement de notre pays. Elle consiste, entre autres, à élaborer de nouveaux modèles, réalistes et faisables, dans différents domaines, qui permettent de stimuler le processus de développement socioéconomique dans les domaines les plus prioritaires du pays, à savoir la réforme de l’administration publique, la santé, l’éducation, le transport et le tourisme.
En effet, précise-t-il, la valeur ajoutée essentielle de la recherche qu’on effectue à Al Akhawayn est liée à sa capacité d’impact sur le terrain pour contribuer, concrètement, à améliorer les conditions de vie des citoyens.
Pour le Pr. Ouoauicha, la recherche à l’Université Al Akhawayn, c’est aussi un outil pour créer une richesse économique, à travers l’innovation et la quête permanente d’aller plus loin et de mieux faire. D’où la mission de l’incubateur de l’Université Al Akhawayn, qui a permis à plusieurs compagnies de bénéficier d’un environnement propice à la génération de dynamique économique telles que «Enhanced technologies», «Protenia», «Takasun» et bien d’autres. Toutes ces compagnies ont évolué grâce à l’esprit d’entrepreneuriat que nous entretenons dans nos lauréats et autour de notre université. Et de rappeler qu’en mars 2004, l’Université Al Akhawayn a obtenu une subvention de recherche et développement du Centre canadien de recherches pour le développement international (CRDI) concernant un projet de e-Gouvernement pour la ville de Fès (e-Fès). Ce projet visait essentiellement trois objectifs :
* Le développement d’une plateforme technologique pour la livraison en ligne des services et documents administratifs aux habitants de la ville de Fès;
* Le développement d’une « Carte de route / Roadmap » pour la duplication rapide de cette plateforme dans différentes villes du Royaume ;
* L’élaboration d’une méthodologie scientifique pour l’évaluation de l’impact de systèmes de e-Gouvernement sur la bonne gouvernance locale au Maroc.
Grâce à l’encouragement, au soutien et à la coopération des autorités locales avec à leur tête le wali et aux élus, annonce Driss Ouaouicha, nous sommes heureux aujourd’hui d’annoncer que le système développé par l’Université Al Akhawayn est opérationnel en étant au service de près d’un million de citoyens de Fès.
Ce système automatise totalement les procédures et démarches administratives du bureau d’état civil de bout en bout. Il permet aux fonctionnaires de ce bureau de tirer bénéfice des nouvelles technologies de l’information en simplifiant la saisie et l’exploitation de la base de données relatives aux registres des citoyens. Le système est totalement bilingue (arabe et français) et se distingue par une interface graphique intuitive et simple à utiliser même pour les concitoyens illettrés.
Le président de l’Université Al Akhawayn d’Ifrane s’est estimé heureux de cette rencontre du lundi 21 décembre 2009 pour la clôture de ce projet de recherche exceptionnel pour les raisons suivantes :
- plus de 6 ans de travail, d’apprentissage et de développement;
- plus de 7.000.000DH de fonds directs,
- Un impact tangible sur le citoyen;
- Construction/renforcement de capacités locales,
- Des outils techniques ouverts et accessibles à tous,
- Une démarche et une méthodologie génériques permettant un transfert technologique rapide et efficace de l’université vers les collectivités locales…
- Un partenariat public/privé/université/commune, fort, actif et diversifié,
- Une valeur économique considérable.
Pour lui, ce n’est pas là, la fin de ce projet mais plutôt… le début ! Car beaucoup de savoir a été acquis durant cette expérience de six ans et nos éminents professeurs et étudiants chercheurs sont invités à continuer à cultiver ce savoir et savoir-faire, et le mettre à la disposition des administrations et citoyens désireux de bénéficier des apports des technologies de l’information pour l’administration des affaires courantes des citoyens.
Le ministère chargé des Technologies de l’information, dont le secrétaire général Taib Debbagh était présent à cette rencontre, « a des projets très ambitieux dans ce sens et nous mettons notre modeste expérience à leur disposition, afin de contribuer à la modernisation de l‘administration publique dans le cadre du projet « Maroc Numeric », lancé par Sa Majesté le Roi, en octobre dernier », a-t-il souligné.
Pour sa part, le wali de Fès-Boulmane a tenu à préciser qu’il s’est impliqué de très près pour accompagner ce projet de Fès-eGov couronné de succès puisque, sur les 34 bureaux d’état civil que compte Fès, 20 sont opérationnels et la mairie de Fès est prête à mobiliser plus de moyens pour renforcer l’accessibilité à ce système.
Répendant aux questions suivantes de Driss Kettani, enseignant chercheur qui dirige trois laboratoires de recherche de pointe à l’Université Al Akhawayn tel que le e-Gouvernement initiateur de Fès-eGov, la géo-localisation et le e-busines - à savoir :
1) Quel est l’avenir du projet Fès-eGov?
2) Est-ce que l’Université Al Akhawayn est partenaire pour le développement durable du Maroc ou pas?
3) La recherche scientifique universitaire pourrait-elle répondre à la demande du Maroc en matière de développement?
Le wali de Fès-Boulmane s’est déclaré prêt à impliquer davantage son département dans ce domaine dans lequel la ville de Fès est pilote pour influencer les décisions du haut niveau.
En effet, à la lumière des résultats très encourageants enregistrés au niveau de Fès dans le domaine de l’informatisation et la numérisation des registres du bureau d’état civil (BEC) et de l’édition et la livraison électroniques de quelques services destinés aux citoyens, y compris l’extrait d’acte de naissance, la copie intégrale, la fiche individuelle et d’autres attestations administratives et auxquels adhèrent notamment plusieurs autres communes au niveau national telles que les CU d’Ifrane, d’El Hajeb, de Larache et tout récemment celle de Boulmane-Dadès, on se demande bien si le ministère de l’Intérieur accordera une quelconque importance au logiciel de Driss Kettani et son équipe qui a fait ses preuves et à travers lui, à la recherche scientifique nationale ou bien il se tournera vers la “matière grise étrangère” et recommencer à zéro au niveau national pour la généralisation de l’expérience du laboratoire de l’Université d’Al Akhawayn.