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Dans ce contexte, l’Union socialiste des forces populaires (USFP) propose aux citoyens sa conception globale et précise de la chose religieuse pour faire face à cet état des lieux. Son objectif est de contribuer à l’édification d’une société à la fois plurielle dans ses composantes, mais aussi soudée en tant qu’unité nationale. Il ne s’agit pas uniquement d’une spéculation verbale et phraséologique, mais surtout des mesures à prendre pour garantir une ouverture et partant poursuivre le processus de la réforme religieuse au Maroc. Une vision intégrée qui entend mettre à profit, non seulement les préceptes religieux, mais également les volets éducatif, social, économique et politique. Une finalité à atteindre : immuniser l’identité nationale contre les dérives obscurantistes.
Il faut certainement mettre fin à l’extrémisme aveugle, qui avait surgi au Maroc suite aux attentats de Casablanca en 2003 et s’est poursuivi avec l’attentat d’Argana à Marrakech en 2011. Les autorités compétentes ont pu démanteler près de 155 cellules terroristes et mis en échec près de 330 projets terroristes. Rien qu’en 2014, la Cour d’appel de Rabat chargée des affaires du terrorisme a pu recenser 147 affaires dans lesquelles sont impliquées 323 personnes, ce qui met en lumière l’ampleur de cette question qui tourmente les acteurs sociaux marocains. La gestion d’un tel dossier dénote d’un bilan qu’on pourrait résumer ainsi : une efficience sécuritaire opposée à l’absence d’une vision intégrée de la part du gouvernement.
Les lacunes sont ainsi énormes et se traduisent par l’absence de toute initiative du gouvernement quant à l’adoption d’une vision globale et intégrée et son incapacité totale à agir face aux déviances constatées dans l’espace public. Cela s’aggrave en l’absence d’un cadre légal et de plans d’action précis, à même de circonscrire et de juguler les agissements et dépassements des extrémistes religieux ayant sévi à maintes reprises dans l’espace public, et parfois même à travers les médias… sans aucune réaction de la part du gouvernement.
Stop … C’est l’heure des mesures concrètes, réalistes et réalisables
Le champ religieux nécessite ainsi une réforme globale, à la faveur d’une stratégie qui traite non seulement des volets particuliers, mais du cadre philosophique global, ayant trait notamment à l’éducation et à toutes les formes de socialisation. Il est impératif, dans ce contexte, d’agir en respectant l’harmonie des dispositions constitutionnelles et des valeurs islamiques de tolérance et de la doctrine sunnite malékite marquée par la pondération et la modération et ouverte sur les civilisations et cultures des autres peuples.
Si l’on promet dans ce programme électoral la mise en œuvre de mesures d’édification démocratique visant à élargir la participation démocratique plurielle, il y a également lieu de proposer la mise en place d’outils de politique de défense préventive, afin de lutter contre le terrorisme. Du coup, il est impératif d’entamer un travail en profondeur au niveau éducatif et social, de lutter contre la précarité et l’exclusion et de soutenir les programmes de développement et de diffusion de la culture du dialogue.
En termes concrets, une des mesures essentielles proposées par l’USFP, dans ce cadre, reste l’entente des acteurs religieux sur une Charte d’éthique nationale, afin d’endiguer l’implication de plusieurs prêcheurs et prédicateurs dans des actions prônant l’extrémisme et la prolifération de la pensée radicale et terroriste. En fait, nombre de prédicateurs ont assuré une converture aux attentats terroristes, ce qui constitue également un appel manifeste à créer des cellules criminelles terroristes. Conséquence de cette situation: les départs massifs de jeunes Marocains vers la Syrie et l’Irak.
Par ailleurs, le champ de l’éducation et de la socialisation reste fondamental, pour la mise en place d’une plate-forme pour l’édification d’une société où prédominent les principes de tolérance, de cohabitation, de coexistence et de solidarité. Il est désormais nécessaire de faire prévaloir une vision critique envers le patrimoine culturel et religieux et de concevoir un système éducatif et culturel, à même de combattre les sources de la violence, de la haine et de l’agressivité. Un système qui serait plutôt inclusif, et ouvert sur les apports de l’humanité en la matière.
Face à une telle situation, l’USFP propose que toute mesure palliative devrait respecter l’esprit de concertation, afin d’associer toutes les composantes et tous les acteurs sociétaux, notamment la révision des cursus relatifs à l’éducation islamique.