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Les Etats-Unis sont parfois allés «trop loin» en matière d’espionnage, a reconnu le secrétaire d’Etat John Kerry, dans ce premier aveu de Washington en pleine polémique avec l’Europe sur la collecte massive de données par l’Agence nationale de sécurité (NSA).
Après dix jours de scandale, de révélations et de démentis entre les Etats-Unis et leurs alliés européens, c’est la première fois qu’un responsable gouvernemental américain admet explicitement des pratiques controversées dans l’interception par la NSA de communications et de données en Europe.
«Dans certains cas, je vous le concède, comme l’a fait le président (américain Barack Obama), certaines de ces actions sont allées trop loin et nous allons nous assurer que cela n’arrive plus à l’avenir», a déclaré M. Kerry lors d’une conférence à Londres à laquelle il participait depuis Washington jeudi soir par liaison vidéo.
Les Etats-Unis sont parfois allés «trop loin» en matière d’espionnage, a reconnu le secrétaire d’Etat John Kerry, dans ce premier aveu de Washington en pleine polémique avec l’Europe sur la collecte massive de données par l’Agence nationale de sécurité (NSA).
Dans son intervention retransmise, en présence de son homologue britannique William Hague, le chef de la diplomatie américaine a longuement justifié les pratiques de renseignements et de collecte d’informations par la nécessaire lutte antiterroriste et la prévention contre d’éventuels attentats.
Mais la controverse entre Américains et Européens a continué d’enfler cette semaine avec de nouvelles révélations dans la presse.
D’après le Washington Post, la NSA interceptait des données de centaines de millions d’utilisateurs de Google et Yahoo!
Selon le Washington Post qui cite des documents obtenus auprès de l’ex-consultant de la NSA Edward Snowden, le programme baptisé «MUSCULAR», et mené avec l’homologue britannique de la NSA, le GCHQ, permet à ces deux agences de récupérer des données depuis les fibres optiques utilisées par les géants d’internet.
A en croire un des documents, quelque 181 millions d’éléments avaient été collectés au cours du seul mois de janvier dernier — allant de métadonnées sur des emails, à des éléments de texte ou des documents audio ou vidéo.
La polémique s’étendait vendredi à l’Asie. L’Indonésie a convoqué l’ambassadeur d’Australie, dont la mission est accusée d’être utilisée par les Américains dans le cadre d’un vaste réseau d’espionnage international qui a également suscité l’ire de la Chine.