Jusqu’où ira le ratage de Roger Lemerre et de son groupe ? Sur neuf points en jeu, l’équipe marocaine n’a pu engranger lors de cette phase aller de ces éliminatoires jumelées pour le Mondial et la CAN 2010 que deux petites unités. Une défaite d’entrée à domicile face au Gabon, un nul décroché à Yaoundé contre le Cameroun, et comme il fallait « réussir » la passe de trois des déconvenues, Lemerre et sa bande n’ont pas dérogé à la règle de la faillite totale : un nul blanc devant le Togo.
Ce match, disputé samedi au Complexe Moulay Abdellah à Rabat, comptant pour la troisième journée, groupe « A » des éliminatoires couplées de la CAN angolaise et du Mondial sud-africain, a montré une fois de plus les limites d’une sélection complètement à côté de la plaque. A commencer par son coach qui s’entête à ne vouloir prendre aucun risque au point qu’il est légitime de se demander si celui-ci n’envisage pas son salut via les issues « nulles ».
Ne faisant, décidément, qu’à sa tête, il a tenu à aligner une équipe à vocation défensive, alors que ses poulains devaient faire le jeu et cherchaient la victoire, seul résultat qui arrangerait leurs affaires. Il n’en fut, bien entendu, rien de tout cela. Face à un adversaire togolais cantonné dans sa défense, Lemerre n’a pas jugé l’utilité d’un changement de son système de jeu en vue d’apporter des solutions à l’équipe. Avec deux récupérateurs, Kharja et El Ahmadi, jouant beaucoup plus en largeur, des latéraux, Bassir et Kadouri, ne parvenant pas à s’acquitter de leur tâche sur les flancs, et un Zemmama se dépensant comme il pouvait pour orchestrer le jeu, il était donc des plus difficiles de brûler la politesse à une arrière-garde togolaise et à un adversaire qui ne remerciera jamais assez les personnes qui ont fixé le coup d’envoi de la partie à une heure où la canicule battait son plein.
Qu’en est-il de la ligne d’attaque marocaine ? Aux abonnés absents une fois encore. Pourtant, Hajji sur l’une des rares passes en profondeur a failli trouver la brèche d’entrée s’il n’ y avait pas l’intervention du gardien. Hormis cette action, Hajji et Hamdaoui étaient perdus et ne savaient pas comment débloquer la situation tant qu’ils n’ont pas été soutenus par leurs coéquipiers.
Comme lors du match de Cameroun, Hamdaoui, que d’aucuns ne peuvent contester son statut de goleador, a terriblement joué de malchance. Placé comme attaquant de pointe, poste qui ne lui réussit guère, le sociétaire de l’AZ a éprouvé toutes les peines du monde face à la défense togolaise qui l’a obligé à passer inaperçu. Tellement malchanceux, il a voulu chasser la poisse, mais il s’est enfoncé davantage en ratant un penalty qui aurait pu changer la donne.
Sauf qu’en football, l’on ne peut refaire un match. Et la seconde période a été beaucoup plus catastrophique que la première, en dépit des tirs sur coups de pied arrêtés de Zemmama, repoussés par le gardien et le poteau.
Les changements apportés par Lemerre n’étaient pas faits pour changer la physionomie de la rencontre. En procédant à des changements poste par poste, l’on voyait mal comment l’équipe marocaine pouvait créer le surnombre et les occasions de but. Et c’est le zéro pointé qui a prévalu en fin de compte au grand dam du public marocain qui suivra un troisième Mondial sans sélection marocaine.
Car avec deux unités en trois matches, les carottes sont déjà cuites. Même pour la CAN, les chances sont compromises du fait qu’au cours de la phase retour de ces éliminatoires, le Onze national se déplacera en deux temps à l’extérieur, à Lomé et à Libreville, avant d’accueillir le Cameroun.
Chamakh intéresse Arsenal et Fulham
Les clubs anglais de première division, Fulham et Arsenal, souhaitent s’attacher les services de l’attaquant marocain de Bordeaux, Marwane Chamakh, rapportent vendredi les médias britanniques.
Arsenal, club phare du nord de Londres, se montre plus agressif dans sa quête de faire signer l’international marocain, indique le quotidien The Times, soulignant que le club, entraîné par le technicien français Arsen Wenger, estime que Chamakh peut remplacer l’attaquant togolais, Emmanuel Adebayor, partant pour l’Espagne ou l’Italie.
Selon le journal, Fulham, club de l’ouest de Londres, a déjà entamé des discussions avec Bordeaux en vue d’un transfert de Chamakh vers le championnat anglais la saison prochaine.
Or, ces discussions n’ont pas abouti, indique le quotidien.