Lors de la grand-messe de la natation continentale (13-19 septembre à Casablanca), la 2ème organisée dans le Royaume après celle de 2004, la natation nationale s'est mêlée à cette course au sacre pour avoir, en couronnement, sa part du gâteau avec 6 médailles, dont deux en or, pour la première fois depuis l'édition tunisienne de 1990, une éternité. A elle seule, Sara El Bekri a remis à flot la discipline devenant le porte-flambeau de la natation marocaine et l'exemple à suivre pour des nageurs en herbe. Elle a réalisé l'exploit de rafler toutes les médailles marocaines réussissant au passage une moisson plus abondante que celle de Aahd Regragui (or des 100m et 200m brase) en Tunisie.
Sara, qui présente déjà la carte de visite la plus fournie des dernières années, vient d'ajouter à son escarcelle 6 médailles (2 en or, 3 en argent et 1 en bronze), dont une d'argent avec la sélection nationale (avec Imane Boulaamane, Shahrazad Ramond et Noufissa Chbihi), permettant ainsi au Maroc d'occuper la 6è place.
Des exploits et prouesses qui l'ont propulsé sur le devant de la scène africaine avec le titre honorifique de meilleure nageuse de cette 10ème édition continentale mais également nationale en étant désignée sportive marocaine de l'année 2010, à l'issue du sondage réalisé par le desk sportif de l'Agence Maghreb Arabe Presse.
Au-delà des résultats techniques, ces championnats africains, qui ont réuni 220 nageurs représentant 20 pays, ont constitué une belle opportunité pour la jeune vague des nageurs nationaux de se jauger, de concourir à un haut niveau.
Le travail continu et la préparation ininterrompue sont les seules à assurer l'avenir de la natation nationale, qui a démarré l'année sur le rythme d'un ambitieux projet de mise à niveau, dans le cadre d'un contrat-programme pour la période 2010-2013 entre la Fédération royale marocaine de natation (FRMN) et le ministère de la Jeunesse et des Sports.
Ce projet mise énormément sur les jeunes, qui seront appelés à faire leur chemin et à défendre les couleurs marocaines lors des prochaines échéances internationales, particulièrement les prochains Jeux olympiques de Londres (2012), actuellement l'objectif majeur pour le sport national. Un rendez-vous juste au tournant, pas si loin.
Cette feuille de route a tracé la voie et fixé les objectifs bien définis tant pour élargir la base des pratiquants et des techniciens que de préparation d'athlètes pour les échéances internationales.
Les efforts consentis et les résultats glanés jusqu'à présent sont de nature à donner un nouvel élan à la discipline. Les nageurs marocains, qui ont commencé leurs premiers pas à un plus haut niveau que celui national en se mesurant aux compétiteurs d'autres nations, ont laissé voir, cette année, des lueurs d'espoir, leurs empreintes avec des victoires, ici et là en Afrique.
Ainsi, l'équipe nationale a remporté 30 médailles (2 en or, 14 en argent et 14 en bronze) aux 1er Jeux africains de la jeunesse, occupant ainsi la 4è place, fait une récolte de 7 médailles en or, dont 4 œuvres d'Amine Kouam et 3 de Rania Abdi, au meeting de Dakar et une moisson de 5 médailles (2 en or, une en argent et 2 en bronze) au meeting de Tunis.
Des résultats qui augurent d'un avenir meilleur pour la natation nationale, surtout que les jeunes nageurs doivent, surtout, franchir un nouveau palier, faire valoir leurs talents à un niveau encore plus élevé, lors de la 4ème édition des Championnats du monde juniors (Casablanca-2013), dont l'organisation a été attribuée à l'unanimité au Maroc, par le comité exécutif de la Fédération internationale de natation (FINA).