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"Après trois jours en mer, l'embarcation s'est renversée hier (lundi) matin. Selon les survivants, 14 personnes se sont noyées dont deux enfants", a annoncé sur son compte Twitter l'association internationale Watch the med Alarm Phone, qui reçoit les appels de personnes en détresse en mer.
Les rescapés ont indiqué qu'"un navire de pêche leur était venu en aide avant l'arrivée de la Marine marocaine qui les a emmenés à Dakhla", a rapporté l'ONG.
"Nous redoutions une tragédie et elle est survenue: quatorze morts sur la route des Canaries", a également écrit sur Twitter la militante espagnole Helena Maleno, de l'ONG Caminando Fronteras (Walking borders), souvent en contact direct avec les migrants tentant de gagner l'Espagne par la mer.
Un porte-parole des gardes-côtes espagnols a indiqué à l'AFP avoir été informés du drame par Watch the med, mais n'avoir pas obtenu de confirmation de la gendarmerie marocaine.
Mardi, les gardes-côtes espagnols recherchaient trois autres embarcations parties du Maroc et portées disparues. Peu avant 19H00 (locales, 18H00 GMT), l'une d'elles "a été localisée par un avion" du Service de sauvetage en mer espagnol, a indiqué une porte-parole à l'AFP.
L'archipel des Canaries, situé au large des côtes marocaines, a enregistré 708 arrivées de migrants le mois dernier, contre 40 en janvier 2019, selon le ministère de l'Intérieur espagnol.
A ce propos, le fondateur de l'ONG Prodein, José Palazón, a affirmé que la politique d'immigration du gouvernement de Pedro Sánchez n’est qu’une "propagande politique et une hypocrisie", a rapporté l’agence espagnole Europa Press.
Selon lui, alors que l'Espagne "finance tout un mur de barbelés" au Maroc, l'Exécutif retire ceux qui sont dressés sur les clôtures des présides occupés de Sebta et Mellilia.
Dans une interview à la radio espagnole Onda Cero, M.Palazón a déclaré à ce propos qu'"il est inutile" de retirer les barbelés pour les remplacer ultérieurement par d'autres fabriqués à partir de fils tranchants.
"La politique d'immigration de Sanchez, comme presque toujours lorsque le PSOE est au pouvoir, aggrave la situation", a-t-il ajouté, insistant sur le fait que si les migrants sautent par-dessus les clôtures, "ce n'est pas parce qu'ils les aiment, mais parce qu'ils n'en ont pas d'autre moyen" .
"Nous supposions que le gouvernement de Pedro Sánchez était progressiste et l’on s'attendait à une politique migratoire digne d'une société démocratique avancée. Mais la première annonce qu'il a faite concerne la fortification des frontières. La promesse électorale a été faite à mi-chemin. L’Exécutif a déclaré vouloir enlever les barbelés, mais sans démolir les clôtures. Et la réalité est que le Maroc a construit une clôture beaucoup plus dangereuse", a souligné pour sa part Estrella Galán, secrétaire générale de la Commission espagnole d’aide aux refugiés.
Selon le quotidien espagnol El Mundo, ce malaise est partagé par le reste des associations de la société civile espagnole, qui se sentent "trahies" par Pedro Sánchez, soulignant qu’elles sont d'une part "très inquiètes" du silence gouvernemental devant l'arrêt de la Cour européenne des droits de l’Homme l’autorisant à expulser les migrants sans examen individuel de leur situation et dénoncent, d’autre part, l'attitude "hypocrite" du ministre de l'Intérieur espagnol Fernando Grande-Marlaska, qui a annoncé lundi son intention d'augmenter de 30% la hauteur des clôtures dressées autour des présides occupés de Sebta et Mellilia.