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Ainsi le rapport cite trois nouveaux foyers à Ouled Younes, Ziaida, Benslimane, Centre, Ait Moussa Ouameur, Ain Johra, Khémisset, Nord Ouest et à Khayayta, Ain Johra, Khémisset, Nord Ouest. Ces deux derniers cas signalés à Khémisset montrent bel et bien que le virus gagne du terrain et a pu se déplacer à plus de cent kilomètres, car les choses n'ont pas été prises au sérieux au début de l'incident. Les responsables de l'ONSSA s'entêtaient à se montrer rassurants et ont peut-être sous estimé le virus du Nil occidental.
Ils ont tenté lorsque notre journal avait donné l'information à l'opinion publique, par tous les moyens d'étouffer l'affaire et de persister à soutenir l'idée qu'il ne s'agissait nullement du virus du West Nile. Ils seront contraints une dizaine de jours plus tard à reconnaître les faits mais à les minimiser croyant qu'un virus de cette taille et qui peut atteindre les humains également pouvait être combattu par le biais de quelques rapports et communiqués envoyés aux rédactions et affichés sur le site de l'ONSSA ! Dans ledit rapport, le directeur dudit office signale que les nouveaux cas sensibles sont de l'ordre de 13 dont trois cas atteints et que le taux de morbidité apparent, pour ces trois foyers, est de seulement 23.8%.De sources bien informées, une jument vient de périr après le décès de son poulain il y a quelques jours dans la région de Mohammedia. Les deux bêtes présentaient les mêmes symptômes que les bêtes trépassées durant les derniers mois et que des prélèvements ont été effectués pour s'assurer de la présence de la maladie. Deux nouveaux cas qui démontrent, si besoin en est, que le virus persiste et signe devant le laisser-aller et l'optimisme béat des responsables qui croient que l'on peut combattre un virus avec des passages rassurants et peu convaincants à la télévision. D'autres éleveurs auraient constaté les symptômes du West Nile sur certains de leurs bovins et les ont mis en quarantaine sans que les services concernés interviennent. Beaucoup d'éleveurs s'interrogent sur leur sort et celui de leurs bêtes.
" Si maladie il y a, pourquoi nos bêtes, nous-mêmes et nos ouvriers n'avons pas été vaccinés contre la maladie puisqu'elle atteint l'homme aussi ?" se demande l'un des éleveurs de la région de Benslimane. Aucune action de ce type n'a été entreprise : On s'est contenté de " la mise en place d'un comité de vigilance pour suivre et évaluer la situation ", lequel comité s'est réuni une seule fois, " de la mise sous surveillance vétérinaire continue et suivi rapproché de l'état sanitaire des chevaux dans les exploitations atteintes par les services vétérinaires relevant de l'ONSSA ". Ce qui n'est pas le cas, c'est toujours l'éleveur qui vient solliciter ces services qui sont souvent déserts en raison du mois sacré.
Concernant " la désinsectisation des exploitations touchées par la maladie ", un avion a procédé à un arrosage aérien durant quelques heures et le tour était joué. " Est-ce suffisant" ? se demandent les éleveurs. Bien sûr que non, selon les spécialistes. Une campagne de démoustication approfondie et à long terme s'impose. Surtout avec les pluies de cette année suivie de hautes températures, la prolifération des moustiques est certaine et dangereuse tant pour les bêtes que pour les humains, d'où la nécessité d'une campagne de vaccination dans les régions touchées.
Ou faut-il toujours, dans ce pays, attendre une catastrophe pour réagir ? En réponse à un éleveur de Benslimane qui réclamait la vaccination de ses bêtes, on lui répondait que le vaccin ne se trouve qu'aux Etats-Unis d'Amérique et qu'il ne faut pas s'attendre à une opération de vaccination contre le West Nile. Or, on peut lire dans plusieurs sites que le vaccin existe partout dans le monde "Il existe un vaccin pour les chevaux. Dans les zones où la maladie est courante, la vaccination des chevaux assure une prophylaxie efficace," lit-on sur le site de l'Organisation mondiale de la santé animale.