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L’Institut Royal de police de Kénitra a abrité, récemment, une journée d’étude sur le thème “La lutte contre la toxicomanie : partenariats et approches intégrées”, organisée par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et le ministère de la Santé.
Cette rencontre, tenue avec la participation des représentants des différents corps de la sécurité, des départements gouvernementaux concernés et des associations oeuvrant dans le domaine de la lutte contre l’usage des drogues, s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre la drogue visant à mettre en place des actions multisectorielles pour faire face à ce fléau.
Cette rencontre rentre également dans le cadre des efforts de la DGSN visant à accroître son partenariat avec les différents intervenants gouvernementaux et de la société civile, suivant la notion de la “Production conjointe de la sécurité” et afin de consacrer l’approche préventive basée sur la sensibilisation, notamment auprès des jeunes et des élèves.
Intervenant à cette occasion, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Ouzzine, a souligné que l’usage de drogue constitue un obstacle au développement humain, notant “qu’il ne s’agit pas seulement d’un problème d’ordre sécuritaire mais aussi d’une problématique juridique, culturelle et de santé publique, qui nécessite de mettre en oeuvre un plan social intégré fondé sur l’échange des expériences et expertises entre l’ensemble des secteurs gouvernementaux et acteurs de la société civile concernés”.
De son côté, le directeur général de la DGSN, Bouchaib Rmail, a mis l’accent sur les défis sécuritaires que génère le phénomène de la toxicomanie, notamment les crimes résultant de l’usage de drogue, en particulier les comprimés psychotropes, affirmant que la lutte contre ce fléau nécessite une stratégie globale et intégrée traitant le problème dans ses différents aspects.
Il a, à cet égard, réaffirmé l’engagement de la Sûreté nationale à soutenir tous les partenariats visant à faire face à ce phénomène, en particulier les programmes ciblant les jeunes, la catégorie la plus vulnérable à cette pratique qui représente une véritable menace pour la sûreté et la santé publique.
Pour sa part, le secrétaire général du ministère de la Santé, Abdelali Alaoui Belghiti, a donné un aperçu sur les conséquences néfastes de l’usage des drogues sur la santé publique, mettant l’accent sur l’importance d’activer la stratégie nationale de lutte contre la drogue, axée sur la sensibilisation, la réduction de l’offre en drogues et le développement des traitements fournis aux toxicomanes.
Le directeur des affaires pénales au ministère de la Justice et des libertés, Mohamed Abdennabaoui, a salué, quant à lui, les efforts déployés par les membres de la police judiciaire pour lutter contre le trafic et l’usage de drogue, passant en revue le cadre législatif régissant les crimes liés à la drogue.
Les personnes impliquées dans les affaires de drogue représentent plus d’un quart du nombre total des détenus dans les prisons marocaines, a-t-il indiqué, appelant à mettre en place un cadre institutionnel de coordination des politiques publiques et de la politique pénale en matière de prévention et de lutte contre la drogue, notamment en ce qui concerne le trafic des comprimés psychotropes à partir des frontières-est du Royaume.
Cette journée d’étude a été marquée par la présentation d’exposés par des spécialistes et experts dans les domaines de la santé, de l’éducation, des médias et de la justice.
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