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Avant d'examiner deux projets de décrets relatifs, le premier à l'application de la loi en matière de renouvellement et de finalisation des listes électorales générales après leur traitement informatique, alors que le second complète le décret relatif à la tenue par la Chambre des représentants et la Chambre des conseillers d'une session extraordinaire, le Conseil a examiné le projet de loi de Finances 2012.
Celle-ci devant être présentée aux élus de la Nation lors de la session parlementaire que le Roi ouvre chaque deuxième vendredi d’octobre conformément à l’article 68 de la Constitution, l’actuel gouvernement se devait de l’élaborer tout en laissant le soin à celui qui lui succédera d’en maintenir les dispositions en l’état ou d’élaborer une loi de Finances rectificative. Ce cas n’est pas le premier de l’histoire du Maroc puisque le premier gouvernement El Youssoufi s’était trouvé en pareille situation. Quoi qu’il en soit, l’exposé que l’Argentier du Royaume a fait devant le Conseil de gouvernement a d’abord mis en relief le fait que l’actuel budget ne diffère pas, outre mesure, de ceux qui l’ont précédé même s’il a été impacté par plusieurs contraintes.
La première de ces contraintes est à mettre à l’actif de la Caisse de compensation.
L’année 2010 a, en effet, été marquée par une nouvelle hausse des dépenses globales, tirée essentiellement par l’alourdissement des charges de compensation qui ont plus que doublé par rapport à l’année précédente. Une évolution qui s’est traduite, malgré le léger redressement des recettes fiscales, par un creusement du déficit hors privatisation, passé de 2,2% à 4,6% du PIB ainsi que par une rupture de la tendance baissière du ratio de la dette publique directe qui s’est établi à 50,3% au lieu de 47,1% du PIB.
L’autre contrainte est due à l’envolée des dépenses de personnel en termes de poids par rapport au PIB.
Outre les à-coups que le secteur touristique a enregistrés, la crise qui a secoué et continue de secouer l’Europe a eu, elle aussi, des effets négatifs sur les MRE et aura des répercussions tant sur leurs transferts de devises que sur les dépenses à l’occasion de leur retour en vacances dans le Royaume.
Dans son exposé, le ministre des Finances n’a pas omis, non plus, de rappeler le renchérissement du prix des hydrocarbures.
Tous ses facteurs ont alourdi les charges et réduit la marge de manœuvre du gouvernement.