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"Les gouvernements africains devraient prendre des mesures pour libéraliser les transports aériens, promouvoir la libre circulation des personnes, garantir la convertibilité des monnaies et, surtout, reconnaître la valeur du tourisme africain et l'intégrer dans leurs plans", a indiqué Omar Ismael Abdourahmane, directeur par intérim du bureau sous-régional de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA) à Rabat, qui présentait lors d’une conférence de presse récemment à Rabat, le rapport de la CNUCED intitulé "Le tourisme au service d'une croissance transformatrice et inclusive".
Sur 10 touristes internationaux entrés en Afrique, quatre sont originaires du continent. "Bien qu’en hausse, cette part, qui est passée de 34,4% en 2010 à 40,3% en 2013, est toujours inférieure à la moyenne mondiale", fait savoir la CNUCED dans son rapport.
Ainsi, le rapport estime que si 12 pays africains appliquaient la décision de Yamoussoukro de 1999, la libéralisation de l’espace aérien africain pourrait créer 155.000 emplois, entraîner une augmentation du nombre de passagers de près de 5 millions, contribuer à hauteur de presque 1,3 milliard de dollars au PIB du continent et se traduire par un gain de 1 milliard de dollars pour les consommateurs, rapporte la MAP.
Par ailleurs, la CNUCED établit une relation mutuellement bénéfique entre la paix et le tourisme. "La paix est bien évidemment essentielle au tourisme. Le fait qu’une région semble instable peut suffire à dissuader les touristes de s’y rendre et avoir, pendant longtemps, des répercussions économiques désastreuses", écrit la CNUCED dans son rapport.
L’organisation onusienne estime également que pour assurer la croissance du tourisme en Afrique, il est capital que les gouvernements africains et les institutions régionales règlent les problèmes de sûreté et de sécurité et répondent rapidement aux crises.
"Il est également indispensable de promouvoir des stratégies permettant d’améliorer l’image que les médias du monde entier donnent de l’Afrique si l’on veut garantir la reprise du secteur après un conflit ou une période marquée par des troubles politiques", lit-on au rapport.
Selon la même source, en créant des liens solides entre les secteurs du tourisme, de l’agriculture et de l’infrastructure, l’écotourisme et les segments médical et culturel du marché touristique peuvent favoriser la diversification vers des activités à plus forte valeur ajoutée et permettre une répartition plus large des revenus.
Pour exploiter ce potentiel, les gouvernements africains devraient adopter des mesures visant à favoriser l’approvisionnement local, encourager les entités locales à participer à la chaîne de valeur touristique et stimuler le développement de l’infrastructure, insiste la CNUCED.