-
Grille de la nouvelle saison d’Al Aoula : Une offre attractive de grands rendez-vous
-
Le bateau-musée Art Explora, l’Odyssée culturelle qui brise les frontières
-
Rabat à l’heure des 2èmes Assises des industries culturelles et créatives
-
Troisième Festival national des arts patrimoniaux à El Kelaâ des Sraghna
L’artiste formée sous la direction de Jacques Lagarde, Guigla Katsarava et Monique Mercier à l’Ecole normale de musique Afred Cortot à Paris et plus récemment avec Gabriel Tacchino au Festival de Salzbourg (Autriche), a interprété, en première partie du concert, plusieurs œuvres majeures de Mozart, Schubert et Poulenc parfaitement menées.
De variations sur un menuet de Jean-Pierre Duport et sur la comptine populaire “Ah vous dirais-je maman !” (Mozart), à “2 improvisations” (Poulenc) en passant par « Impromptu » (Shubert), la jeune artiste de 29 ans, imaginative, enjouée, voire espiègle a captivé un public séduit par son jeu ouvert et inspiré “interprété avec une grande maturité” et une “réelle maîtrise” de la technique.
Ce concert pour elle est “la consécration” d’une carrière entamée, à l’âge de 9 ans, à Casablanca, dans une famille mélomane entre un père banquier, joueur de luth, et une mère amatrice de chant.
Tiraillée entre ses études et la musique, Rita Saher optera définitivement pour sa passion après son baccalauréat obtenu à l’école Maïmonide. “C’était la condition posée par mes parents pour me consacrer entièrement à ma vocation”, dit-elle à la MAP. Depuis, installée à Paris, elle entame sa carrière internationale en 1997 lorsqu’elle participe en Autriche à un concert hommage à Frédéric Chopin.
Son large répertoire la mène de Mozart à Chopin, avec une prédilection très tôt ressentie pour l’oeuvre de Francis Poulenc, considéré comme l’un des plus grands compositeurs français de la première moitié du 20ème siècle, dont elle revisite les classiques. Mais elle joue avec la même passion Haydn, Albeniz et Granados.
Les critiques relèveront également une “force d’interprétation adoucie par une grâce naturelle”. Elle est en “totale harmonie avec son instrument” et passe avec aisance de la rigueur et la profondeur de l’école classique européenne au lyrisme et à la poésie méditerranéenne, très présente, d’ailleurs, dans la seconde partie du récital et qui reflète sa formation orientale.
Dans la deuxième partie, dédiée à la musique classique méditerranéenne, notamment espagnole, la soliste vêtue d’une longue robe noire, explorera pour son public du “Weill Recital Hall”, de nombreux langages musicaux, entamés par “El Puerto”, “El Albaicin” et “Asturias” d’Isaac Albéniz, où elle entraîne la salle dans une ballade légère et colorée et enchaîne sur “El Fandango del candil” de Enrique Granados, un style musical dont elle fait une transcription très applaudie.
Mais c’est avec “Danza Ritual del Fuego” de Manuel de Falla, qu’elle découvrira tout son style en “capturant l’esprit de la musique” du célèbre compositeur espagnol. Dans cette +danse rituelle du feu+, la soliste ressortira toute l’énergie, la fureur et la grâce du flamenco.