La jeune artiste de 23 ans accroche ses toiles à l’Espace Les Artistes : Les «Premières perceptions» de Zaynab Khamlichi présentées à Rabat

S’il est un parcours qui force l’admiration de bien d’observateurs, celui de Zaynab Khamlichi en est sûrement un. A seulement 23 ans, la jeune artiste affiche déjà une carrière riche et des plus éblouissantes. Il faut dire que la nouvelle étoile, formée aux techniques du «portrait» et longtemps plongée dans des recherches philosophiques, scientifiques et techniques autour de la perception humaine,  brille à tous les niveaux. Aussi bien scolaire et littéraire qu’artistique.
Sur le plan scolaire, l’ancienne étudiante en sciences mathématiques du lycée Moulay Youssef de Rabat et des classes préparatoires Maths Sup, Maths Spé, a reçu une formation dans une grande école d’ingénieurs avant d’intégrer une grande école de commerce où elle va approfondir ses études supérieures en management de l’innovation.
Malgré un parcours scolaire irréprochable, Zaynab Khamlichi trouve prétexte pour s’intéresser à autre chose. Cette fois-ci, en l’occurrence à la littérature, un domaine qui la tente et ne cesse de solliciter sa curiosité et ses talents.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’écriture des romans en français suscite en elle des défis à relever. Et c’est tout naturellement qu’elle décide alors de s’y lancer avec audace et abnégation. Alors qu’elle n’a que 16 ans, la jeune Marocaine a déjà publié son premier roman. Elle l’intitulera « Il était … … une joie ». Un premier essai qui deviendra très rapidement un coup de maître puisque cette œuvre se verra décerner le premier Prix du roman du concours national pour la lecture et le livre, initié en coordination avec l'Union des écrivains du Maroc.
Curieuse et insatiable de nature, Zaynab se lance dans un autre défi : elle choisit cette fois d’investir le domaine de l’art plastique. Ici, comme dans d’autres domaines, elle déploie toute son énergie et son imagination pour s’illustrer de la plus belle manière. Déjà rompue à certaines techniques apprises dans un atelier de la Russe L. Akoulitch, elle n’avait qu’à franchir un pas de plus pour relever les défis qui s’imposent à elle.
Ainsi, «après huit ans de recherches philosophiques (imagination, perception, mémoire), scientifiques (la loi du contraste simultané des couleurs et ses applications, pixellisation, relativité de la vision des couleurs, optique, …), techniques (fusain, aquarelle, peinture à l’huile, matières plastiques …) et artistiques (art scientifique, hyperréalisme, pointillisme, histoire de l’art, grands mouvements, portraits célèbres…), elle décide de combiner toutes ces recherches autour de la «perception humaine».  Elle va alors «créer un nouveau style lié à la famille de l’art scientifique» et qu’elle a tout bonnement baptisé «perceptionnisme». Concrètement, il est question de combiner «44 (quarante-quatre) couleurs et en les plaçant côte à côte d’une manière bien définie, en pointillés, en taches, en cercles ou en placements insolites, elle arrive à créer des portraits hyperréalistes».
Et c’est pour ce travail que professionnels et amateurs de l’art en général sont invités à découvrir et apprécier «un style innovant dans le monde des arts plastiques».
Le vernissage de cette exposition a eu lieu vendredi soir coïncidant avec l’événement «La Nuit des galeries».
L’exposition se tient jusqu’au 30 novembre prochain.