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Le précédent bilan officiel, communiqué dimanche, faisait état de 40 cas confirmés. Dans un communiqué, le ministère précise que quatre nouveaux cas ont été confirmés dans les provinces d’Aragon et de Catalogne, dans le nord-est du pays. Ces quatre personnes ont été autorisées à rentrer chez elles.
Au total, 38 des 44 cas confirmés ont été autorisés à rentrer chez eux tandis que 67 autres personnes restaient en observation. Le ministre de la Santé Trinidad Jimenez devait réunir hier le comité national espagnol chargé de surveiller cette épidémie. Il devrait également s’entretenir avec le ministre du Développement José Blanco sur les mesures de prévention à mettre en place dans les aéroports espagnols.
L’Espagne est le pays le plus touché d’Europe par le virus A/H1N1. La Grande-Bretagne a de son côté confirmé 18 cas, l’Allemagne huit, la France quatre et l’Italie deux. Un seul cas avéré a été enregistré en Irlande, en Suisse, en Autriche, au Danemark et aux Pays-Bas.
Trois pays dans le monde ont plus de cas confirmés que l’Espagne: le Mexique (568), les Etats-Unis (245) et le Canada (101). Au total, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a comptabilisé 1.001 cas confirmés dans le monde. En Egypte, l’annonce de l’abattage de tous les porcs par les autorités du Caire continue d’attiser les tensions communautaires. Dimanche, des éleveurs se sont violemment opposés à la police, venue confisquer leurs bêtes, aux alentours de la capitale.
Des affrontements ont opposé dimanche dans la région du Caire des éleveurs de porcs à des policiers venus prendre leurs animaux dans le cadre de l’abattage de tout le cheptel porcin d’Egypte, décidé alors que la grippe mexicaine (dite porcine par abus de langage) se propage dans de nombreux pays.
Les heurts ont fait au moins 12 blessés parmi les forces de l’ordre et au moins huit chez les éleveurs, selon les services de sécurité.
Dans la soirée, l’opération de confiscation des bêtes a été reportée, le gouvernement ayant promis des compensations financières aux éleveurs, selon les mêmes sources.
Plus tôt, de 300 à 400 habitants de Manchiyet Nasr, un quartier de la colline du Moqattam (sud) où vivent en majorité des chiffonniers coptes, avaient accueilli par des jets de pierres et de bouteilles les policiers dépêchés sur les lieux, selon un journaliste de l’AFP sur place.
Quelques centaines de policiers antiémeutes avaient alors répliqué en tirant des grenades lacrymogènes et des balles en caoutchouc contre les manifestants, pour la plupart des jeunes gens.
Un poste de la police à l’orée du quartier a été saccagé par les manifestants et un officier a tiré en l’air un coup de semonce à balles réelles.
Dans ce quartier vivent environ 35 000 chiffonniers ou “zabbaline”, qui trient sur place les ordures et élèvent quelque 60 000 porcs.
Un prêtre a réuni des responsables gouvernementaux et des dizaines d’éleveurs dans l’église du quartier pour tenter d’apaiser les esprits. Des incidents ont aussi éclaté de nouveau entre éleveurs et policiers à Khanka, à 25 km au nord du Caire, selon les services de sécurité.
Mercredi, le jour de l’annonce de la décision gouvernementale, des policiers avaient dû rebrousser chemin dans cette localité après avoir reçu des jets de pierre.
Les critiques ont fusé contre cet abattage massif dans un pays où aucun cas animal ou humain de la nouvelle maladie n’a pour l’instant été déclaré, d’autant plus que l’OMS a indiqué n’avoir connaissance d’”aucune personne contaminée par des porcs”. Les autorités avaient d’abord présenté la mesure comme une précaution face à la grippe porcine, avant d’affirmer qu’il s’agissait d’éradiquer des élevages insalubres.
La majorité des 80 millions d’Egyptiens sont musulmans, dont la religion interdit de manger du porc considéré comme “impur”. Les coptes qui élèvent et consomment du porc, constituent de 6 à 10% de la population.
Selon l’éleveur Adel Izhak, les autorités “veulent se débarrasser des cochons parce que cet animal est interdit par l’islam et qu’ils disent que l’Egypte est un pays islamique”. Après avoir affirmé que l’élimination des porcs allait se faire immédiatement, les autorités ont admis qu’il faudrait environ six mois aux abattoirs pour venir à bout du cheptel porcin.
Le ministre de l’Agriculture, Amine Abaza, a annoncé que l’Egypte devrait importer trois nouvelles machines spéciales pour parvenir à une capacité d’abattage de 3 000 porcs par jour.