La grève de la faim à Guantanamo s'éteint à petit feu

Promesse de fermeture de la tristement célèbre prison


AFP
Jeudi 31 Octobre 2013

La grève de la faim à Guantanamo s'éteint à petit feu
Seule une minorité de prisonniers est encore en grève de la faim dans les geôles de Guantanamo, plus de huit mois après le début d'un mouvement historique, mais "rien ne sera plus jamais comme avant", prédisent leurs avocats.
Même le plus tenace des grévistes de la faim, Shaker Aamer, le dernier résident britannique à être enfermé à Guantanamo, semble y avoir renoncé. Aamer, "un professionnel de la grève de la faim", selon son avocat Clive Stafford Smith, est connu pour ses jeûnes réguliers depuis son incarcération à Guantanamo en 2002.
Le Saoudien, marié à une Britannique et père de quatre enfants, avait perdu la moitié de son poids pendant la grève de la faim de 2005. Il n'est plus comptabilisé parmi les 14 grévistes, tous alimentés de force, dénombrés par la prison selon des critères officiels.
Dans la prison qui compte encore 164 détenus, le mouvement qu'avocats et autorités qualifiaient de "sans précédent par sa durée et sa magnitude" a concerné 106 participants au plus fort de la grève, dont un maximum de 46 ont été nourris par sondes naso-gastriques.
En mai dernier, après trois mois de grève de la faim, le président Barack Obama a réitéré sa promesse de campagne de fermer Guantanamo. Il a levé le moratoire sur le rapatriement des détenus yéménites et annoncé début octobre la nomination d'un émissaire chargé de fermer la prison.
Dans les faits, les transfèrements, au compte-gouttes sous l'administration Obama, ont repris fin août avec le retour dans leur pays de deux Algériens. Mais 84 autres hommes, dont 56 Yéménites, ont reçu le feu vert des autorités militaires américaines pour un transfèrement vers leur pays d'origine. Et d'autres dossiers sont passés au crible.
La grève de la faim "semble avoir accéléré le processus des transfèrements", estime David Remes. Mais "un rythme trop lent des rapatriements pourrait bien conduire à une autre grève de la faim". Il avertit que la quinzaine de prisonniers qui poursuivent leur jeûne et endurent la procédure d'alimentation forcée "ne seront pas satisfaits tant qu'ils ne seront pas transférés".
En attendant, ils continuent de protester contre leur alimentation forcée. Shaker Aamer et deux autres détenus ont porté l'affaire devant un tribunal de Washington.
 C'est une fouille qui avait déclenché la grève de la faim, le 6 février, quand des gardiens ont examiné des Corans d'une manière jugée blasphématoire par les prisonniers.


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