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L’agence de presse espagnole EFE qui a rapporté la nouvelle précise que deux membres du groupe revenaient de Cuba où ils résidaient en tant qu’étudiants en médecine, tandis que les 52 autres provenaient d’Algérie. L’agence a indiqué que les autorités espagnoles ont rejeté les demandes d’asile politique de 41 sur les 54 dont un a été refoulé vers Alger, alors que les 12 autres à qui les autorités espagnoles ont accordé un droit d’asile ont décidé de mener une grève de la faim en solidarité avec leurs compagnons.
Saâd Ethmane, porte-parole du groupe, a attiré l’attention des autorités espagnoles sur la présence parmi les grévistes d’un diabétique. Il a indiqué que plusieurs grévistes ont été victimes de vertiges et que les autorités espagnoles les ont regroupés dans une salle étroite, peu aérée et où ils sont soumis à une étroite surveillance et à des mesures de sécurité, ajoutant que ces autorités ne se préoccupent pas de leur état. Il a souligné qu’un responsable de la sûreté espagnole leur a déclaré : « C’est votre problème et vous ne faites que compliquer la situation ».
Dans une déclaration à l’agence EFE, le porte-parole du groupe a indiqué que ses compagnons préfèrent poursuivre leur mouvement de grève ou se faire arrêter et emprisonner en Espagne, plutôt que d’être expulsés vers l’Algérie. L’agence de presse n’a, toutefois, pas donné de raison quant à leur refus de retourner en Algérie.
Bloqués depuis le 22 août dernier à l'aéroport Adolfo-Suárez de Madrid-Barajas, ces jeunes Sahraouis ont été acheminés le samedi 2 septembre par des éléments de la police espagnole vers un vol de la compagnie Iberia. Face à leur refus de se plier aux consignes données par l'équipage de l'appareil, ils ont été reconduits vers un centre de rétention situé dans le terminal 4 de l'aéroport madrilène.
Les autorités espagnoles ayant rejeté leurs demandes d'asile, ont décidé de recourir à la force pour les refouler ce dimanche 3 septembre vers l'aéroport Houari Boumediene, à Alger, annonce un site séparatiste.
La décision des autorités espagnoles intervient après avoir épuisé toutes les voies de dialogue avec les jeunes, arrivés illégalement à l'aéroport madrilène le 22 août dernier dans une tentative de mettre les autorités espagnoles devant le fait accompli pour que leur soit accordé l'asile politique.
Les autorités espagnoles craignent que l'octroi du droit d'asile à ces jeunes n’ouvre la voie à une véritable hémorragie de fuites de Tindouf vers l'Espagne, la majorité des jeunes Sahraouis, sans perspective d'avenir, veulent à tout prix desserrer l'étau et fuir du mouroir de Lahmada-Tindouf.
Il faut noter que cet exode massif met dans l'embarras les dirigeants algériens et polisariens, au point que la direction du Polisario a adressé une demande au gouvernement cubain, éternel allié, l’exhortant à ne pas délivrer de diplômes aux lauréats sahraouis des facultés de médecine cubaines.
En effet, dans un document daté du 27 juin 2017, l’ambassadeur de la prétendue RASD, Malainine Etkana, demande au ministre de la Santé cubain, Roberto Morales Ojeda, de ne pas délivrer de diplômes aux étudiants sahraouis dans les filières de médecine générale. Une demande qui avait déjà été exprimée par le chef du Polisario, au ministre de la Santé cubain, comme le stipule le document de l’ambassade sahraouie et dont l’objectif serait d’empêcher les diplômés sahraouis de déserter les camps de Tindouf où ils n’ont aucune perspective d’avenir.
Rappelons que dans un communiqué dont Libé a reçu une copie, le mouvement dissident Khatt Achahid, dénonce fermement cette décision de la direction qui, sachant qu’elle n’a aucune perspective d’avenir à proposer aux jeunes Sahraouis et convaincue de son échec dans la gestion des camps, veut les garder éloignée de la scène internationale et étouffer le mouvement qui met en péril la situation actuelle, car celle-ci profite aux membres de cette direction avide de richesses acquises sur le malheur des populations privées de toute liberté dans les camps de Tindouf.