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Pour en avoir le cœur net, direction Marrakech. Porte-étendard du tourisme national et notamment celui lié aux villes impériales, la cité fondée en 1071 par Youssef ben Tachfine a été classée par le fameux New York Times comme 52ème ville à visiter tout au long de l’année. Le quotidien français Le Monde y est allé aussi de son lot de gratifications en la plaçant dans le Top 20 des destinations phare «mondialement» en 2017.
Dans ce sens, les dernières statistiques émanant de l’Observatoire national du tourisme dévoilent un taux d’évolution de 24 % des nuitées en avril 2017, permettant à Marrakech d’accéder au cercle huppé des villes qui ont connu le plus fort taux d’augmentation au Maroc. Des résultats en nette évolution dont les patrons des différentes infrastructures d’accueil de la ville ocre se frottent les mains. Et notamment, Salah Ait El Kadi. Lors d’un entretien accordé au Magazine Club presse, le PDG d’El-Bahja Palmeraie groupe se félicite de ces résultats: «De nos jours, Marrakech est considérée comme l’une des destinations les plus visitées mondialement, et ce grâce aux immenses projets édifiés dans la région, ainsi qu’à sa situation géographique qui lui offre la possibilité de jouer un rôle précurseur et important dans l’économie du pays ». Animé par une féroce volonté de ne pas stagner, il a aussi tenu à révéler quelques axes de développement auxquels il faut accorder une attention particulière. «La compétitivité touristique nationale et internationale nous oblige à être à la pointe de l’innovation, en renforçant les infrastructures touristiques en vue d’une meilleure commercialisation d’un produit aux normes internationales ». Mais pas uniquement. En s’appuyant sur une expérience longue de plusieurs années dans le secteur touristique, Salah Ait El Kadi ne sous-estime pas l’importance du facteur humain dans cet objectif de développement. « J’invite tous les opérateurs touristiques à s’occuper de la formation en planifiant des programmes performants dans l’optique de faciliter l’intégration des diplômés dans le marché de l’emploi afin qu’ils participent activement à la réalisation de la Vision 2020 », a-t-il indiqué.
Et justement, en juin 2016, et précisément à Rabat, le développement de la formation professionnelle touristique et hôtelière a été au menu de l’une des rencontres au sommet de ces dernières années. A la lisière d’une célébration consacrant la signature du contrat-programme global de développement de la formation professionnelle à l’horizon 2021, les anciens ministres de tutelle avaient signé la convention pour le développement de la formation professionnelle dans le secteur du tourisme et de l’hôtellerie. Une convention dont les objectifs sont la généralisation du mode de formation par apprentissage, la mise en place d’un système de gestion, de suivi et d’évaluation de celle-ci, la révision des programmes, mais également, l’élaboration de programmes axés sur les nouveaux métiers, ainsi que la mise en place de centres de formation intra-entreprise en collaboration avec la société civile.
Le prisme de l’histoire date le lancement de la formation en hôtellerie et tourisme au Maroc par la création du premier établissement de formation en 1950 : « L’Ecole hôtelière de Rabat ». Depuis, 15 établissements de formation en hôtellerie et tourisme ont été érigés, dont un institut supérieur. La mission de ce dernier est de former des profils et compétences rompus à l'exercice des métiers de l’hôtellerie et du tourisme, selon deux modes : la formation résidentielle et la formation par apprentissage.
Il est aussi à noter que ces établissements offrent une formation de trois niveaux : qualification, technicien, technicien spécialisé.
Mais force est de constater que l’accès à la profession est jugé comme sélectif sans pour autant cibler les profils idoines (seuls les titulaires de diplôme étatique en sciences humaines ou d’un diplôme reconnu équivalent peuvent aspirer à passer le concours des guides de tourisme). De plus, le marché actuel des guides de tourisme au sens le plus large, et spécifiquement des guides de montagne, nécessite une meilleure structuration de l’offre et des opérateurs, avec une dimension importante à accorder à la représentativité.