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Des chiffres que Mohamed Kerkab, professeur à la Faculté des sciences économiques, juridiques et sociales de l’Université Cadi Ayyad à Marrakech, prend avec beaucoup de réserve. D’après lui, ces données chiffrées ne disent pas grand-chose car si la loi de Finances prévoit la création de postes d’emploi, elle n’en garantit, cependant pas, la concrétisation. «Entre les prévisions de la loi de Finances et leur mise en œuvre, il y a tout un gouffre», nous a-t-il indiqué. Et de préciser : «Ceci d’autant plus que le député pjdiste n’a pas pipé mot sur la création d’emploi dans le secteur privé où le chômage fait des ravages surtout chez les jeunes».
Notre source va même plus loin. Elle estime que l’annonce de ces chiffres en fanfare est absurde vu que la création de 116.000 postes dans la Fonction publique demeure insignifiante sur cinq ans. Le fait de vanter les efforts de l’Exécutif dans ce domaine reste incompréhensible car le même gouvernement n’a pas hésité à manifester à maintes reprises sa volonté de baisser drastiquement les recrutements dans la Fonction publique.
Une analyse que partagent d’autres économistes estimant que le bilan des précédents gouvernements en matière de création d’emploi n’a pas été moindre que celui de l’actuel. D’après eux, l’équipe de Driss Jettou (2002 – 2007) a réussi à faire baisser le taux du chômage urbain de 20,1% au début de son mandat à 14,8% à la fin de ce dernier et celui du chômage national de 12,2% en 2002 à 9,5% en 2007. Des efforts qui seront poursuivis par le gouvernement Abbas El Fassi (2007-2011) avec un rythme moins soutenu en réduisant le chômage à 13% malgré un contexte économique et social marqué par l’envolée spectaculaire des cours du pétrole, qui sont passés de 50 à 140 dollars entre 2007 et 2008, la crise économique mondiale et le Printemps arabe.
Les analystes économiques s’accordent même à dire que le chômage urbain et national a repris son envol avec l’arrivée du gouvernement Benkirane. Mieux, ils précisent que le nombre d’emplois nets créés par cette équipe ne dépasse guère les 25.000 par an alors que sous les mandats Jettou et El Fassi, les emplois créés se sont élevés respectivement à 191.000 et 136.000 postes par an.
Khaoula Lachguar, rapporteur de la Commission économique de l’USFP, laisse penser que la situation s’est dégradée avec le gouvernement Benkirane puisqu’une analyse sur le long terme a démontré que le taux de chômage est passé de 22% en 1998 à 8,9% en 2011 pour remonter à 9,7% en 2015 et le taux de pauvreté relative est passé de 16,3% en 1998 à 6,2% en 2011 pour malheureusement repasser à la hausse en 2015.