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La dette extérieure ne cesse d’augmenterSe situant à 26,5% du PIB à fin 2013, elle pourait atteindre 30,7% en 2014Jeudi 3 Avril 2014
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La dette extérieure publique n’en finit pas d’augmenter. Poursuivant son trend haussier, elle s’est située à 26,5% du PIB en 2013 contre 25,7% en 2012, a annoncé mardi la direction du Trésor et de Finances extérieures (DTFE). Au terme de l’exercice 2013, les Marocains étaient redevables au reste du monde, notamment le FMI et la Banque mondiale, de la coquette somme de 234,74 milliards de dirhams (MMDH), soit plus de 22,03 MMDH par rapport à fin 2012. Ce qui représente une hausse de 10,35%, précise la DTFE dans le bulletin statistique de la dette extérieure publique de décembre 2013. Ainsi l’Etat, par le biais de sa trésorerie, demeure le principal emprunteur en s’accaparant 55,3% du total de la dette extérieure publique. Les établissements et entreprises publics détiennent 44,7 %, alors que les banques et les collectivités locales ne comptent à leur actif que 0,4 %. La dette extérieure du Trésor a enregistré une légère hausse, se situant à 14,6% du PIB en 2013 contre 14,1% en 2012. L’encours de cette dette s’est établi à 129,80 MMDH contre 116,87 MMDH à fin 2012, enregistrant ainsi une hausse de 11,06%, au moment où l’encours où des établissements publics a atteint 104,94 MMDH, ajoute la même source. Par ailleurs, ladite note précise que la structure de la dette publique demeure dominée par les créances multilatérales avec une part de 51% de la dette extérieure publique, suivies des créances bilatérales avec 32,8% et des créances auprès des institutions financières monétaires et des banques commerciales avec 16,2%. S’agissant de la structure par devise, la note indique que c’est l’euro qui se taille la part du lion avec 73,8% de la structure de la dette extérieure publique, alors que le dollar détient 11,4% de ladite dette. Et d’ajouter que, par type d’intérêt, c’est la dette à taux fixe qui domine avec 74,2% alors que la dette à taux variable représente 25,7%. Force est de constater donc que, depuis l’investiture de l’actuel Exécutif, la dette publique marocaine ne cesse de gonfler. Après avoir battu tous les records en termes de recours à l’endettement en 2012, le gouvernement n’a pas cherché une autre alternative pour équilibrer ses comptes et ne semble pas le faire durant l’exercice en cours. Selon les prévisions établies dans le budget économique prévisionnel 2014 du Haut-commissariat au plan, l’année en cours sera celle du dépassement, parfois de loin, de tous les ratios concernant l’endettement public. En effet, sur la base d’une hypothèse très optimiste, selon laquelle les investissements directs étrangers (IDE) connaîtront un accroissement de 10% et compte tenu des transferts courants exceptionnels, le recours à l’emprunt extérieur permettrait de couvrir 47% de ce besoin. Ce qui poussera, selon le Haut commissaire M. Ahmed Lahlimi Alami , la dette publique extérieure à atteindre 30,7% du PIB en 2014 au lieu de 28% en 2013 (280 milliards de DH au lieu de 245 milliards en 2013). Il a, dans ce cadre, mis en garde contre le recours intensif au financement intérieur qui porterait la dette publique globale du Maroc à 83,7% du PIB en 2014 au lieu de 77,4% en 2013 (766 milliards de DH au lieu de 678 milliards en 2013). Des chiffres jamais atteints dans l’histoire du Maroc indépendant. Mohammed Taleb
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