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Le vol de 11 jours de Discovery initialement prévu début novembre avait été repoussé à plusieurs reprises suite entre autres à des avaries et à des fuites du réservoir d'hydrogène liquide. Des fuites de réservoir avaient déjà eu lieu lors du lancement de la navette Columbia en 2003 et sept astronautes avaient péri lors du décollage. Depuis, bien que les réservoirs aient été retravaillés, la Nasa poursuit ses réparations afin de ne prendre aucun risque.
En effet, la fissure de 50 centimètres découverte dans le réservoir de Discovery a permis aux ingénieurs de découvrir que quatre autres fissures étaient apparues dans la structure sous-jacente de l'orbiteur. La Nasa a donc décidé de prendre plus de temps pour comprendre pourquoi des fissures survenaient.
Ces réparations sont d'autant plus importantes qu'elles permettent aux ingénieurs de revoir les réservoirs en détail, ceux-ci ayant été également choisis pour équiper la navette Atlantis qui pourrait effectuer son dernier vol l'été prochain.
Reste que la fenêtre de lancement restera de courte durée et que Discovery doit absolument avoir quitté le pas de tir au plus tard le 7 décembre. Dans le cas contraire, la dernière solution sera un départ repoussé en février. Cependant la Nasa avait prévu de lancer Endeavour à cette date pour une mission particulièrement importante. Elle vise à assembler à la Sation spatiale internationale (ISS) un spectromètre magnétique détecteur de particules alpha de deux milliards de dollars.
L'ISS est un projet auquel participent 16 Etats pour un budget de 100 milliards de dollars. Sa construction avait débuté en 1998. Depuis, la Station reste en orbite à plus de 350 kilomètres au-dessus de nos têtes.