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Pour avoir la chance de voir un match de Ligue des champions ces temps-ci à San Siro, il faut avoir une place pour la finale, qui s'y tiendra le 26 mai. Mais pas la peine de compter sur les deux clubs de la ville, qui n'y ont plus mis les pieds depuis les saisons 2013-2014 pour l'AC Milan et 2011-2012 pour l'Inter.
A l'échelle d'une ville qui pèse dix C1 (trois pour l'Inter, sept pour le Milan), on peut parler d'éternité, d'autant que sauf improbable remontée canon de l'Inter d'ici mi-mai, il faudra se contenter la saison prochaine de l'Europa League.
"J'aimerais voir le Milan en finale de la Ligue des champions", a pourtant regretté jeudi Barbara Berlusconi, vice-présidente du club et fille de Silvio Berlusconi.
Neuvième et huitième les deux dernières saisons, le Milan était pourtant ambitieux en août, porté par un recrutement qu'il imaginait rutilant mais qui s'est surtout révélé hors de prix.
Carlos Bacca a marqué 14 buts, ce qui pour un joueur payé 30 millions d'euros à Séville semble le minimum. Le milieu de terrain Andrea Bertolacci est arrivé du Genoa contre 20 millions d'euros et a très peu joué alors que le retour de Mario Balotelli a été un vrai fiasco, certes peu onéreux.
Le jeu de l'équipe est également décevant même si l'on n'en attendait pas grand-chose, l'entraîneur Sinisa Mihajlovic ne racontant pas d'histoire et ne prétendant pas à être Arrigo Sacchi ou Pep Guardiola.
Sa philosophie de jeu est plus terre à terre, comme le montrent les invitations récurrentes faites à ses joueurs de "sortir leurs attributs". Mais même de ce point de vue, le bilan est décevant et le Milan de Miha, pas si guerrier, manque de personnalité.
A l'Inter également, les ambitions ont été progressivement revues à la baisse. Portée par une vague de victoires 1-0, l'équipe a un temps été leader et a pu croire au titre. Il a fallu ensuite se rabattre sur un objectif Top 3, désormais probablement obsolète alors que le podium est à huit points.
Au-delà de la perte d'influence sportive, la traversée du désert des deux grands clubs milanais (18 titres de champion chacun) a des conséquences financières de plus en plus lourdes.
Selon les chiffres publiés début mars par La Gazzetta dello Sport, l'Inter et le Milan étaient ainsi les deux plus mauvais élèves du "calcio" en 2014-2015, avec des pertes respectives de 140 et 91 millions d'euros, très loin des 30 millions autorisés par l'UEFA dans le cadre du fair-play financier.
Déjà sanctionnée l'an dernier, l'Inter est sous surveillance et sera certainement contrainte de vendre certains éléments mais aussi de cesser les investissements massifs comme ceux qui l'ont vu dépenser près de 40 millions d'euros pour le contrat de Geoffrey Kondogbia, auteur d'une saison à peine moyenne.
Les deux clubs sont en tous cas en quête d'argent frais et Erik Thorir, le propriétaire indonésien de l'Inter, cherche des investisseurs en Chine. Berlusconi attend lui toujours l'avancée de ses discussions avec l'homme d'affaires thaïlandais Bee Taechaubol, censé prendre 48% des parts du club en échange de 480 millions d'euros.
Si l'opération devait échouer, Berlusconi a déjà exposé son plan B, résolument low-cost: des jeunes et des Italiens.