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Dans ce sens, la ville accomplit la mission de structuration/restructuration de la vie des groupes humains. Elle est le lieu qui organise les relations interindividuelles sur la base des droits et des devoirs. Ceci veut dire qu’historiquement la ville avait pour principale fonction de garantir le fonctionnement souple et bénéfique des affaires de l’Etat et des citoyens. La ville dans ce sens se veut la manifestation de la civilité de l’homme. La ville marque le retrait d’une ancienne culture et son remplacement par une autre. Elle est venue d’une volonté propre à l’homme policé visant la sortie d’une mentalité tribale et rigide à une mentalité citadine et laxiste. Ainsi, croire à la logique de la ville est au fond croire en une mentalité nouvelle qui cautionne la différence en tant que moteur sine qua non à la vie moderne. La ville implique la modernité en ceci qu’elle bat en brèche la vie tudesque et primitive guidée par l’instinct de force. Dans cette optique, la sociologie de la ville étudie la logique qui fonde la culture de la ville.
Tout se passe comme si cette branche de la Sociologie se proposait de répondre à la question : comment s’organisent les villes ? La ville est créée pour répondre aux besoins urgents de l’homme de l’agglomération, signe majeur des temps modernes. Ceci dit, la ville moderne est plurielle. En effet, commerçants, politiciens, religieux, areligieux, épicuriens, etc. ont chacun sa propre conception de la ville. A cet égard, la ville devient la métaphore de droit à la différence. La ville ne va pas sans conception d’un espace public habilité à assurer à chaque citoyen le droit de vivre sa différence. La ville en tant que forme de civilisation se charge de gérer les rapports de force entre citadins. Ainsi conçue, la ville est décidément une culture. Elle éduque le goût et amadoue les conflits car, pour se consolider, elle se confie à ses institutions. Via ses institutions, la ville justifie sa logique et favorise sa dynamique, ce qui laisse entende que les institutions de la ville sont en principe le socle d’une citoyenneté assumée. L’absence des institutions s’avère être la négation de la ville et de la citoyenneté. Le citoyen qui accepte la logique de la ville, défendra volontiers ses institutions dès lors qu’elles le protégent et protégent ses Droits. Contrairement à ce qu’on vient de dire, la ville a un autre visage : le labyrinthe. Elle étouffe le social et assène le psychologique. Capharnaüm, la ville fonde sa logique sur le fonctionnement matériel de ses objets. Elle assure le passage de l’être à l’étant. Au demeurant, l’homme moderne est métamorphosé en statue insensible à son essence bafouée entre les reliefs de la ville qui ne fait que nourrir les sentiments de solitude, d’esseulement et de mystification. La logique de la ville fait de l’individualité une référence et du solipsisme un mode de vie. Le stress est son apanage, l’angoisse est son exclusivité. La logique de la ville peut rendre malade comme elle peut rendre fou. Sa sagesse, si elle en a une, s’avère être le couronnement des valeurs de la ville telles que le sens de l’amitié, le sens de la différence et le sens de la cohabitation. Poétiquement, la ville a d’autres secrets. Les nocturnes en sont convaincus. La ville est « métaphores »…