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La croissance dans la région MOANAP reste modérée

26 millions de jeunes devraient arriver sur le marché du travail d’ici 2022

Vendredi 3 Novembre 2017

 Les pays de la région Moyen-Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan (MOANAP) devraient tirer parti de l’affermissement de l’économie mondiale,  a estimé le Fonds monétaire international (FMI) dans un récent rapport.
Le FMI a toutefois noté que les perspectives économiques de la région restent ternes principalement en raison de la poursuite de l’ajustement au bas niveau des prix du pétrole et des conflits régionaux.
L’institution de Bretton Woods en déduit ainsi que «les pays de la région doivent profiter de la reprise actuelle de la croissance mondiale pour assainir leurs finances publiques, accélérer des réformes riches en emplois et diversifier leur économie».
Directeur du Département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI, Jihad Azour a toutefois assuré qu’«à moyen terme, la croissance devrait s’accélérer progressivement dans la plupart des pays de la région MOANAP». Mais il a prévenu qu’«elle restera insuffisante pour s’attaquer au chômage élevé dans la région et rehausser le niveau de vie de l’ensemble de la population». Il n’y aurait donc pas de quoi se réjouir.
En détail, le Fonds monétaire a indiqué que la croissance globale dans les pays exportateurs de pétrole de la région devrait atteindre son point le plus bas, 1,7%, en 2017, en raison de la baisse de la production de pétrole dans le cadre de l’accord de l’OPEP.
En revanche, la croissance non pétrolière devrait remonter à environ 2,6% en 2017 tandis que le rythme de la réduction du déficit budgétaire ralentit, a-t-il souligné dans une note publiée sur son site web officiel.
«En dépit des progrès déjà accomplis, le bas niveau des prix du pétrole a maintenu les déficits budgétaires à des niveaux élevés dans beaucoup de pays exportateurs de pétrole, et il est donc nécessaire de continuer de mettre l’accent sur leur réduction», a fait remarquer le FMI.
S’agissant des pays importateurs de pétrole, le rapport a fait état d’une croissance plus rapide qui devrait s’élever à 4,3% cette année (contre 3,6% en 2016) et se poursuivre en 2018.
A en croire le FMI, cette évolution serait liée à l’augmentation de la demande intérieure, à des réformes d’accompagnement et à l’accélération de la croissance mondiale.
Les analystes de l’institution financière internationale ont également ajouté que la dette publique serait élevée parmi les pays importateurs de pétrole de la région dont « bon nombre demeurent confrontés à des recettes insuffisantes d’une part et à une hausse des dépenses courantes (y compris les masses salariales publiques) d’autre part», ont-ils souligné notant ainsi que la dette publique est passée à plus de 50% du PIB dans la plupart de ces pays.
Le rapport préconise ainsi d’«accroître les recettes et de réduire les dépenses de manière ciblée, tout en protégeant les dépenses sociales et les dépenses qui sont propices à la croissance ».
Quoiqu’il en soit, le FMI a estimé que tous les pays de la région MOANAP devraient profiter de l’occasion offerte par l’affermissement de la reprise mondiale pour mettre en œuvre des réformes riches en emplois.
Parmi les arguments évoqués par l’institution : les réformes vont permettre de s’attaquer à leur chômage déjà élevé et absorber les 26 millions de jeunes qui devraient arriver sur le marché du travail d’ici 2022.
Dans ce cas, «les pouvoirs publics peuvent jouer un rôle important dans le développement du secteur privé en améliorant le climat des affaires, en renforçant la transparence et la responsabilisation des institutions publiques, et en améliorant l’accès au crédit», a préconisé le FMI.
Il recommande aussi de maintenir les dispositifs de sécurité sociale afin de protéger les groupes vulnérables de la société, d’améliorer l’éducation de manière à mieux faire correspondre les qualifications des travailleurs aux besoins du marché, ainsi que d’encourager la libre circulation de la main-d’œuvre.
Enfin, le rapport exhorte les pays de la région à tirer parti du commerce international pour soutenir la croissance économique.
A ce propos, le FMI a constaté que «les pays importateurs de pétrole sont déjà mieux intégrés dans les chaînes de valeur mondiales et leurs exportations sont plus diversifiées». Ce qui fait qu’ils devraient maintenant chercher en priorité à améliorer la qualité de leurs exportations.
Quant aux pays exportateurs de pétrole, il leur est recommandé de «diversifier leur production afin d’exporter une gamme plus large de biens et services. La plupart des pays tireraient parti d’accords commerciaux et de nouvelles possibilités d’intégration, tels que l’initiative chinoise «Belt and Road» et le Pacte avec l’Afrique», a justifié le FMI.

Alain Bouithy

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