La conférence nationale organisée par l'USFP et “Al Omq ” marquée par des échanges fructueux

El Guerguarat, origines et perspectives


Libé
Dimanche 22 Novembre 2020

Abdelhamid Jmahri L’USFP s’inscrit dans le cadre de la dynamique nationale lancée par la direction du parti après l’intervention réussie des Forces Armées Royales à El Guerguarat

L’ Union socialiste des forces populaires a organisé jeudi dernier une conférence nationale sur le thème: « El Guerguarat, origines et perspectives», en collaboration avec le journal Al Omk et avec la participation d’Abdelhamid Jmahri, membre du Bureau politique de l’USFP, ElBachir Dkhil, président de l’Association Alter-Forum, Abdelfattah El Belamachi, professeur des relations internationales à l'Université Cadi Ayyad de Marrakech, Mohamed Laghrouss, directeur de publication du journal Al Omk et Sabri Lhou, expert spécialiste des questions sahariennes. Intervenant au cours de cette visioconférence, Abdelhamid Jmahri a affirmé que «l’USFP s’inscrit dans le cadre de la dynamique nationale lancée parla direction du parti après l’intervention réussie des Forces Armées Royales à El Guerguarat». Il a rappelé que la direction du parti s’est réunie de manière exceptionnelle et urgente après la réunion, sur Hautes instructions de S.M le Roi, du chef du gouvernement avec les dirigeants des partis politiques et que le Bureau politique de l’USFP a rendu public un communiqué dans lequel il a appelé à la mobilisation nationale pour défendre, sur tous les fronts, la décision marocaine relative à la cause nationale.


La direction du parti a également adressé plus de 160 lettres aux dirigeants de toutes les organisations et de tous les partis socialistes du monde et ses organisations parallèles, à savoir la Chabiba ittihadia, l’OSFI et le Groupe parlementaire de l’USFP, ont fait de même avec les organisations internationales similaires. Ce membre du Bureau politique a aussi souligné qu’«il y a des changements dans le dossier de notre intégrité territoriale, notamment sur le terrain, car le Maroc a renforcé sa position ». Par ailleurs, Abdelhamid Jmahri a précisé que l’Algérie «traverse une véritable crise qu'elle souhaite exporter à la région toute entière», ajoutant que l'élite militaire de ce pays« n'a pas été en mesure de réaliser la transition démocratique à laquelle aspire le peuple, qu'elle n'a pas saisi la main que le Maroc lui avait tendue en signant l’accord de cessez-le-feu en 1991 à un moment où notre voisin de l'Est traversait une crise majeure, à savoir la décennie noire. A cette époque, le régime algérien cherchait une issue à sa crise et le Maroc avait accepté d'apaiser la situation dans la région ».
El Bachir Dkhil Le Polisario a lamentablement échoué politiquement et diplomatiquement

Poussé par l’Algérie, le Polisario a commencé, selon Abdelhamid Jmahri, à manœuvrer contre le Maroc depuis 2016. Ainsi, les séparatistes se sont ils livrés à «des provocations dangereuses et à des actions illégales, à un moment où le Maroc se préparait à retourner à l'Union africaine et organisait la conférence internationale sur le climat (COP 22). Il a précisé qu'il y a une constance de la politique algérienne envers le Maroc. «Quand le Royaume prend une initiative constructive, l'Algérie la considère comme une concession, et c'est ce qui perpétue la crise de son régime, laquelle est une véritable crise politique et morale ». Quant au Maroc, Abdelhamid Jmahri a souligné qu’il poursuivra la politique de développement de ses provinces du Sud et ses relations avec l'ONU dans la perspective de parvenir à une issue politique du conflit autour du Sahara marocain, ajoutant que le Royaume est un partenaire des Nations unies pour la paix en Libye, au Mali et dans toute la région africaine. «L'approche de notre pays est réussie et positive », a conclu ce membre du Bureau politique de l’USFP. Pour sa part, El Bachir Dkhil a soutenu que le Conseil de sécurité avait défini la portée du dialogue sur le dossier du Sahara marocain et les parties en conflit, notamment l'Algérie qui a été consacrée comme partie directement impliquée dans le dossier, soulignant qu’il s’agit d’un conflit géopolitique et que le choix de la guerre n'est dans l'intérêt de personne.

in de changer à tous les niveaux : économique, social et politique et qu'il s'est engagé dans des chantiers importants pour le développement et le progrès, ajoutant que le vrai problème réside dans l'Algérie qui devrait avoir le courage de reconnaître sa responsabilité directe dans ce conflit. El Bachir Dkhil a souligné que cette réalité dérange l'Algérie, ce qui l'amène à commettre des actes d'obstruction non seulement contre le Maroc, mais aussi contre les autres pays de la région en général, menaçant ainsi sa sécurité et sa stabilité. Il a également affirmé que les miliciens du Polisario ont commis des actes illégaux et dangereux en entravant le mouvement commercial et civil à El Guerguarat et en sapant tous les efforts internationaux. El Bachir Dkhil a aussi indiqué que la situation devient de plus en plus grave dans les camps de Tindouf, et cela s'est intensifié avec la pandémie du Covid-19, alors que les jeunes souffrent énormément et font l'objet d'intimidations et de menaces de la part des dirigeants du front fantôme. L’ancien dirigeant et l’un des fondateurs du Polisario a souligné que le front séparatiste a échoué diplomatiquement et politiquement lors de la crise d’El Guerguarat, ajoutant que le Polisario croyait que le blocage de ce passage frontalier serait une solution pour que la question du Sahara revienne au-devant de la scène internationale. Et d’ajouter que la direction actuelle du Polisario croyait que la réponse du Maroc à ces provocations allaitse faire via des armes, violant ainsi l’accord de cessez-le-feu, ce qui n’a pas eu lieu. Le Polisario ne s’attendait pas à une intervention pacifique du Maroc et, partant, il a perdu àElGuerguarat. Il a souligné que la guerre ne résoudra pas le conflit du Sahara et que la seule façon de parvenir à une solution est le dialogue politique entre toutes les parties afin d’édifier un grand Maghreb de paix et de sécurité. ElBachirDkhil a également indiqué que l'Algérie a mis «un caillou dans la chaussure du Maroc», mais cela a entravé la construction du grand Maghreb, et c'est ce dont la région souffre jusqu'à présent. Et d’expliquer que le Maroc a proposé le Plan d'autonomie et a travaillé à le mettre en œuvre dans la pratique. «C'est un vrai changement vers le développement et la promotion de l'être humain », a-t-il assuré. Sabri Lhou a, poursa part, expliqué dans son intervention que l'acquisition du statut de réfugié dans les camps de Tindouf met en avant la responsabilité juridique de l'Algérie car c'est le pays hôte, soulignant qu’en principe, ces réfugiés sont soumis à la loi algérienne. Ce spécialiste des affaires sahariennes a souligné que la situation dans les camps de Tindouf est anormale et contredit les normes du droit international, car l'Algérie a affirmé qu’elle a délégué et transféré ses prérogatives au front séparatiste. «C’est une situation illégale », a soutenu Sabri Lhou.

Il a expliqué que l’Algérie doit être responsable de tout acte commis parle Polisario qui cause un préjudice au Maroc. «L’Algérie est pleinement responsable selon les règles du droit international, et le Maroc doit donc demander à l’organisation des Nations unies de mettre en œuvre ses décisions et recommandations», a-t-il précisé. Quant au professeur Abdelfattah ElBelamachi, il a salué la mobilisation de l’USFP et de ses organisations parallèles pour défendre la cause nationale, notamment au niveau de l’IS et les autres organisations internationales dont l’USFP fait partie. Abdelfattah El Belamachi, également président du Centre marocain de la diplomatie parallèle et du dialogue des civilisations, a rappelé l’ouverture de consulats par plusieurs pays dans les régions du Sud, en plus des visites de délégations étrangères dans la région. Ce chercheur universitaire a expliqué à ce propos que les thèses des séparatistes et des ennemis de notre intégrité territoriale sont tombées à l’eau et que le Maroc enchaîne les victoires diplomatiques, notamment depuis 2016, date de son retour au sein de sa famille africaine.


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