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El Nene, qui a également été condamné à une amende de 50.000 dh, a nié le délit de corruption et demandé des circonstances atténuantes expliquant qu’il avait fui la prison pour rendre visite à sa mère mourante.
La défense a fondé ses plaidoiries sur le manque de preuves matérielles, selon elle, contre le délit de corruption et réclamé une réduction de la peine de son client.
Arrêté en août 2003 à la ville de Sebta, El Nene avait été condamné à huit ans de prison en mai 2004 pour trafic de drogue. Il est considéré comme un vrai baron de la drogue aussi bien au Maroc qu’en Espagne. Mais il s’était évadé de la prison centrale de Kénitra en décembre 2007 vers l’Espagne d’où il avait été extradé au Maroc en vertu d’un mandat d’arrêt international émis par les autorités marocaines.
A la suite de sa cavale du 20 décembre 2007, huit gardiens de la prison de Kénitra étaient condamnés à des peines de deux à quatre ans de prison pour complicité.
Pendant sa détention, il bénéficiait d’un régime très spécial. Il disposait de trois chambres agréablement décorées et équipées d’une télévision à écran plasma, d’internet, de la climatisation. Il sortait régulièrement de sa prison pour fréquenter les restaurants et bars des environs.
A rappeler aussi que sa double nationalité a soulevé des désaccords entre sa défense et la justice espagnole et marocaine qui n’a cessé de réclamer son extradition vers le Maroc. En effet, l’Espagne a approuvé en juin dernier, à l’issue d’un conseil des ministres, l’extradition vers le Maroc de Mohamed Taieb Ahmed.
Le Tribunal suprême, la plus haute instance judiciaire en Espagne, a refusé à la majorité de ses membres de suspendre l’extradition vers le Maroc d’El Nene, demande présentée par ses avocats.
L’argument relatif à la nationalité exposé par la défense d’El Nene “ne justifie pas” la requête de suspension de la décision du conseil des ministres espagnol. A propos de la nationalité avancée par la défense d’El Nene, le tribunal avait indiqué qu’il n’est pas Espagnol d’origine mais d’adoption, c’est pourquoi il peut perdre cette nationalité.
Cette décision d’extrader El Nene avait été prise après délibération à l’unanimité, en dépit de la position de quatre magistrats qui avaient insisté sur le fait que le narcotrafiquant est Espagnol et qu’il pourrait être mal traité au Maroc. Des prétextes qui n’avaient pas convaincu les membres du Tribunal suprême. Le Tribunal suprême avait expliqué , en son temps, son refus de suspendre cette extradition par le fait qu’il appartient à l’Audience. Interpellé une vingtaine de fois au Maroc, il est considéré comme l’un des plus gros trafiquants internationaux de haschich. Sa fortune est estimée à au moins 360 millions de dh.