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Cette coalition, dont les deux piliers sont l'Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis, appuie au sol des forces progouvernementales yéménites en guerre contre des rebelles houthis, soutenus par l'Iran et qui contrôlent la ville portuaire de Hodeida, sur la mer Rouge.
Depuis jeudi dernier, des combats et des raids aériens sont signalés dans ce secteur où les forces progouvernementales ont acheminé des renforts.
Il ne s'agit pas "d'opérations offensives" mais de déploiements pour "protéger nos troupes et élargir les périmètres de sécurité dans certaines zones", a déclaré à l'AFP une source de la coalition qui a requis l'anonymat.
Vendredi, le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a appelé à l'arrêt "immédiat" des "violences" au Yémen pour éviter que le pays ne tombe dans un "précipice", alors que la famine menace la moitié de la population.
Le médiateur de l'ONU Martin Griffiths avait pour sa part exhorté les belligérants à s'asseoir à la table des négociations "dans un délai d'un mois".
"La coalition (menée par Ryad) est engagée à faire baisser les hostilités au Yémen et soutient fermement le processus politique" que cherche à relancer l'envoyé spécial de l'ONU, a déclaré la source de la coalition.
Cependant, a-t-elle ajouté, "si les Houthis ne se présentent pas à des pourparlers de paix, cela pourrait conduire à une reprise de l'offensive sur Hodeida".
Sur le plan humanitaire, le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a exhorté "toutes les parties" en conflit à cesser les hostilités, qualifiant le pays en guerre d'"enfer sur terre" pour les enfants, frappés par la famine.
"Le Yémen est aujourd'hui un enfer sur terre, non pas pour 50 à 60% des enfants, c'est un enfer sur terre pour chaque garçon et fille au Yémen", a déclaré dimanche le directeur de l'Unicef pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, Geert Cappelaere, lors d'une conférence de presse à Amman.
"Les chiffres, en fait, ne disent pas grand-chose mais sont importants car ils nous appellent tous à réaliser à quel point la situation est devenue désastreuse", a-t-il encore dit.
Selon ce responsable, 1,8 million d'enfants âgés de moins de cinq ans sont en situation de "malnutrition aiguë".
"Tous les 10 minutes, un enfant meurt en raison de maladies qui pourraient être évitées", a également indiqué M. Cappelaere. Le conflit exacerbe "une situation déjà mauvaise en raison d'années de sous-développement", dans ce pays le plus pauvre de la région, avait-il dit.
Il a souligné la situation particulièrement préoccupante à Hodeida, une ville portuaire de l'ouest du pays tenue par les rebelles et que les forces progouvernementales cherchent à reprendre.
L'actrice Angelina Jolie, envoyée spéciale du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), a lancé dimanche un appel pressant en faveur d'un cessez-le-feu.
Elle a déploré le fait que la communauté internationale ait été "honteusement lente à agir" au Yémen qui est "au bord d'une famine créée par l'Homme" et qui "fait face à la pire épidémie de choléra depuis des décennies", selon un communiqué du HCR.
Lundi, le Royaume-Uni a appelé ses partenaires au sein du Conseil de sécurité de l'ONU à agir rapidement pour promouvoir une solution politique au Yémen, théâtre de la pire crise humanitaire au monde.
Depuis 2015, le Yémen est ravagé par une guerre qui a fait quelque 10.000 morts et plus de 56.000 blessés selon l'Organisation mondiale de la santé, mais des responsables humanitaires estiment que le bilan réel des victimes est bien plus élevé.