La lueur qui a jailli en Espagne et au Portugal peut parfaitement s’étendre à la gauche marocaine
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Driss Lachguar : L’USFP s’engage à s’opposer à toute loi sur le droit de la grève visant à compromettre les acquis sociaux
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Nous en sommes à l’entame de la dernière étape avant d’en finir avec le dossier du Sahara pour nous consacrer entièrement au grand projet de développement
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Driss Lachguar préside la réunion du Conseil national de la Chabiba
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L’USFP exprime sa grande fierté de la teneur du Discours Royal prononcé à l’occasion du 49ème anniversaire de la glorieuse Marche Verte
A l’entame de la conférence, il a tenu à rappeler que la conjoncture que traverse actuellement le Maroc appelle à « un renforcement de la crédibilité du travail politique. Ainsi que la synergie des compétences partisanes afin de réaliser des objectifs précis en phase avec les attentes du peuple marocain». Dans ce sens, le Premier secrétaire a appelé à une réconciliation élargie et ouverte sur l’ensemble des potentialités du parti. « Nous sommes conscients des différents développements de la situation et nous estimons qu’il est grand temps que la famille ittihadie s’unisse de nouveau après que chacun d’entre nous eut pris son propre chemin », a-t il indiqué tout en insistant sur l’ouverture sur l’ensemble des compétences et cadres intègres imprégnés des idées progressistes.
Une volonté qu’il calque sur le nouveau visage de la gauche qui a récemment fait son apparition sur l’autre rive de la Méditerranée « Nous sommes convaincus que la lueur qui a jailli en Espagne et au Portugal peut parfaitement s’étendre à la gauche marocaine». Pour Driss Lachguar, cette unification doit être totale. C’est la raison pour laquelle il a indiqué que cet appel « est adressé à tous les leaders, symboles, cadres et militants du parti. La famille ittihadie est appelée à participer à cette étape qui intervient après que le peuple marocain a testé la gestion de ses affaires par deux tendances politiques différentes ».
Afin de donner plus de poids à son optimisme, Driss Lachguar s’est remémoré le passé. Un temps où, a-t-il dit, «les membres de l’Union socialiste des forces populaires, ont été confrontés à plusieurs défis, difficultés et obstacles. Certains ont été réprimés. D’autres enlevés ou encore torturés » avant de rappeler avec une fierté non dissimulée : « Mais notre parti a tenu bon face à toutes les attaques qui l’on ciblé, et il a été un acteur majeur dans la libération de notre pays »
Après avoir souligné que lors de sa création, le parti de la Rose «a été considéré comme un prolongement de la volonté du peuple marocain, il a aussi été, d’un point de vue social, un ardent défenseur des forces populaires et de la classe des travailleurs. », Driss Lachguar a souligné que depuis qu’il a vu le jour, le parti «a confirmé que sa création n’était pas une manière de répondre à des envies ou des orientations personnelles de ses fondateurs. Nous avons plutôt prouvé que la création de l’USFP a été animée par des conditions objectives. Notre parti a été créé pour combattre les injustices en tout genre ». Une description qui trouve un prolongement dans la célébration du 60ème anniversaire de la création de l’USFP qui se déroulera le 29 octobre prochain. Des festivités qui s’inscrivent dans la lignée des célébrations du 50ème anniversaire initié par Abderrahman El Youssoufi et traduisent la fidélité des membres dirigeants de l’USFP à leur histoire couronnée de succès. Et comme celle-ci s’est, de tout temps, basée sur des valeurs d’unité, il est logique que Driss Lachguar ait demandé que soit tenté, lors de cette journée, « de réconcilier les membres encartés du parti avec ceux qui ne le sont plus pour diverses raisons». Mais pas que.
Car cette journée sera également l’occasion de revisiter l’histoire du parti des forces populaires. Une exposition centrale sera organisée au même titre que d’autres, itinérantes, qui parcourront l’ensemble du Royaume. « Vous y trouverez des photographies ainsi que des documents officiels marquants. Sans oublier la tenue de plusieurs meetings nationaux et de grandes conférences qui traiteront aussi bien du passé que du présent et de l’avenir du parti », a précisé Driss Lachgar.
Le tournant du 6 septembre 1959
L’on peut dire, sans conteste, que cette journée aura marqué le début d’un tournant décisif dans l’histoire du Maroc.
Le 6 septembre restera pour cela une journée mémorable, qui aura marqué un tournant au cours duquel le peuple a envisagé d’écrire une page nouvelle de son histoire et de sa vie.
En pareil jour, le congrès constitutif du parti se tint au cinéma Kawakib à Casablanca. Y ont pris part les secrétaires des Comités régionaux des Fédérations Unies du Parti de l’Istiqlal, des représentants des masses affiliées aux Parti de la Démocratie et de l’Indépendance, du Mouvement Populaire, des Libéraux Indépendants, de l’UMT, de l’Union marocaine de la jeunesse et de l’UNEM.
Abderrahmane El Youssoufi en a présidé la séance, dont le programme était le suivant : allocutions de Fqih Basri, secrétaire politique des Fédérations Unies, d’Abdelhadi Boutaleb, pour le PDI, et d’Abdallah Sanhaji pour le Mouvement Populaire, suivies d’une intervention d’El Youssoufi, résumant les trois autres. Vint ensuite le tour d’Ahmed Bensouda (PDI), qui intervint avec un discours particulièrement enthousiaste. Enfin, Mehdi Ben Barka prit la parole pour donner lecture du Pacte du Congrès constitutif dont il fit également une analyse exhaustive, avant que les débats fussent ouverts.
La réunion prendra fin par la ratification dudit Pacte et des statuts, et la nomination d’une commission de candidature qui a, à son tour, proposé la nomination d’une commission administrative.
Ce Pacte fondateur a décliné les objectifs qui ont présidé à la fondation du parti ; à savoir :
- La défense de l’indépendance du pays ;
- Le retrait des armées étrangères ;
- La liquidation des problèmes hérités de l’ère coloniale ;
- Le maintien de la politique de libération économique ;
- Le lancement de la réforme agraire ;
- L’adoption d’une politique d’industrialisation et nationalisation des secteurs économiques vitaux ;
- L’exécution rapide de réformes fondamentales, et établissement de cadres conformément aux dispositions de l’édification de l’indépendance ;
- L’adoption d’une politique pertinente d’enseignement ; instauration d’une démocratie réaliste en faveur de laquelle les citoyens pourront - tant localement qu’au niveau national - procéder eux-mêmes à la gestion de leurs affaires, dans le cadre d’une monarchie constitutionnelle, sous l’égide de S.M. le Roi ;
- Le pourvoi d’aide et de soutien au peuple algérien qui lutte pour l’obtention de son indépendance, dans le but de réaliser l’unité du Maghreb arabe ;
- Et enfin, l’application d’une politique extérieure fondée sur le principe de non-dépendance.