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Huit jours durant, musiciens, penseurs, peintres et danseurs des quatre coins du monde viendront animer les différents sites du Festival, Bab Al Makina, Place Boujloud, Dar Adiyel, Musée Batha, Dar Tazi et Dar Mokri, à la joie du public pour lequel cet événement reste très accessible. « Nous avons voulu cette année célébrer, parmi les nombreuses dimensions de Fès, celle par laquelle, se rassemblent toutes les autres dans une même ingénieuse alchimie, celle de la culture andalouse », a souligné Mohamed Kabbaj, président de la Fondation Esprit de Fès, lors d’une rencontre tenue à Casablanca.
A quatre mois de ce grand rendez-vous, accordant une place centrale à la spiritualité, aux cultures du monde et aux débats d’idées, l’équipe du Festival rassure quant à la réussite de cette édition dont le thème, « Fès l’Andalouse », en dit long sur le programme concocté à cette occasion. Lequel propose un grand nombre de créations s’inscrivant dans l’histoire de l’Andalousie et initiées spécialement pour cette édition.
Sachant que le millénaire de la création du Royaume de Grenade sera célébré cette année, le Festival a voulu rendre hommage à la culture andalouse qui « a su pendant plus de huit siècles conjuguer culture amazighe, arabe, ibère, romaine, et wisigothe, et réunir dans un même creuset les cultures d’Orient et d’Occident », a expliqué le président de la Fondation.
Ainsi, le programme concocté propose en ouverture du Festival un spectacle poétique, chorégraphique et musical « L’amour est ma religion » mis en scène par l’un des plus grands spécialistes du flamenco Andrés Marin. Les jours suivants, des artistes porteurs de messages de paix et de spiritualité animeront les différents sites du Festival. Accessible à tout le monde, le « Festival dans la ville » proposera diverses activités au public dont des concerts et soirées soufies.
Comme le veut la tradition, des artistes peintres venant de plusieurs pays apporteront leur contribution artistique au Festival et accrocheront leurs tableaux aux cimaises du Musée Batha ou à Dar Tazi.
Les jeunes ne seront pas en reste puisqu’ils pourront prendre une part active au Festival à travers diverses activités pédagogiques dont des ateliers culturels. « L’époque d’Al Andalous (du 8ème au 15ème siècle) fut traversée par des personnalités aussi diverses qu’Ibn Tofaïl, Averroès, Maïmonide, Raymond Lulle ou Ibn Arabi », a rappelé Faouzi Skali, directeur général de la Fondation. Avant d’ajouter : «L’Andalous fut aussi la terre où le culte de la féminité fut porté au plus haut, de l’amour courtois et de la poésie. Un autre paradigme perdu dont il nous faut retrouver aujourd’hui les ressorts cachés et le mystère ». Une réflexion qui annonce le débat de cette année dans le cadre du Forum de Fès et qui portera sur les « Nouvelles Andalousies : solutions locales pour un désordre global »
Il est à rappeler que le Festival des musiques sacrées du monde est organisé par la Fondation Esprit de Fès qui œuvre à valoriser le patrimoine culturel marocain et à promouvoir l’image de Fès au niveau national et international comme centre de paix, de dialogue et de création.