La capitale du Détroit célèbre la «lenteur»

Tanger accueille, du 8 au 12 mai prochain, la 17ème édition du Salon international des livres et des arts.
Organisée par l'Institut français de Tanger et l'Association Tanger région action culturelle (ATRAC), dans le cadre de la Saison culturelle France-Maroc, l’édition 2013 sera différente des précédentes à bien des niveaux, innovante et riche en découvertes, a souligné l’équipe d’organisation lors d’une rencontre tenue récemment à Casablanca.
« La programmation a été conçue dans une grande cohérence: la musique est en accord avec les textes, les textes sont en accord avec les débats philosophiques et politiques et le tout est lié à un lieu. Tout cela est pensé pour amener le public à découvrir une réalité à laquelle il n’a pas accès en temps normal », a confié à Libé Alexandre Pajon, directeur de l'IF de Tanger.
Conçu autour du thème «L’éloge à la lenteur», le Salon de Tanger verra la participation de nombreux intervenants dont des écrivains, philosophes et penseurs des deux rives de la Méditerranée. Qui traiteront de diverses questions en rapport avec la thématique de cette année, précisément des vertus de la lenteur et de notre rapport au temps.
Ainsi et cinq jours durant, la capitale du Détroit accueillera diverses activités inscrites au programme de cette édition. A savoir : des séances de lecture, débats, ateliers, concours ainsi qu’une exposition des œuvres du peintre Saïd Ouarzaz à la galerie Delacroix et une autre de photographies d’Emmanuelle Gabory et Véronique Bruez à l’Espace Beckett.
Une des nouveautés de cette année :   plusieurs activités seront organisées en nocturne. «On va aussi avoir un espace  jeunesse, des animations et des stands de littérature de jeunesse, plus le salon de mille et une lectures », explique Alexandre Pajon.  
Pour le commissaire du Salon de Tanger, le programme de cette édition offre « plus de temps, plus d’espaces mais reste très concentré pour accueillir des jeunes mais aussi des salariés qui ne peuvent pas quitter l’entreprise dans la journée ».
Le programme prévoit aussi de la musique avec Mnat Aïchata, du jazz avec Batiste Trotignon Trio, un concert de piano par Dina Bensaïd ainsi qu’un hommage en musique à Albert Camus (lecture mixée avec principalement la musique électronique) au Palais des institutions italiennes.
« Nous souhaitons pouvoir donner en particulier aux jeunes une vision large de la culture qui n’est pas seulement une manière de grandir, de s’éduquer, mais aussi de vivre ensemble. C’est tout cela que nous montrerons cette année au Salon », a pour sa part confié à Libé Bertrand Commelin.
Le directeur général de l’Institut français du Maroc a par ailleurs salué « les institutions publiques marocaines (qui) nous accompagnent très volontiers », estimant qu’«il y a des hommes et des femmes d’action qui ont des responsabilités et qui saisissent l’intérêt que nous soyons partenaires sur certaines propositions. Tout simplement parce que, les publics dont ils ont la charge, les élèves comme les adolescents, sont demandeurs de tout cela ».
Il est à souligner que de nombreux invités du Salon animeront des rencontres dans d’autres villes du Maroc : Tétouan, Fès, Oujda, Meknès, Marrakech et Rabat. A ce propos, Bertrand Commelin justifie cette démarche en ces termes : « Nous pensons que si ce Salon se passe à Tanger, il peut bien se passer ailleurs au même moment, avant ou après, et porter les mêmes types de propositions ».