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«Les symboles de la dépravation
ne sont pas indéboulonnables ! »
A son compteur sont en effet inscrites deux décennies d’élections. Mais attention, prévient-il, ces législatives ne sont pas comme les précédentes. « Elles tranchent par les contextes national, régional et international dans lesquelles elles se déroulent. Ce sont aussi des élections anticipées qui se déroulent après une campagne référendaire qui a mobilisé partis et société civile, une campagne référendaire qui a permis de dégager de nouvelles perspectives », fait valoir ce membre du Bureau politique de l’Union socialiste des forces populaires. Autre nouveauté pour ce candidat, sa circonscription s’est largement agrandie à la faveur du nouveau découpage électoral. Il s’agit désormais de faire campagne dans toute la province de Khouribga qui compte Oued Zem, Bejaad et leurs environs en plus de Khouribga. El Malki n’en est pas moins confiant et parle volontiers « d’un temps rural plus ou moins porteur du temps électoral ». « La périodicité des souks est un véritable baromètre. Dès mes premières sorties, j’ai remarqué que les gens étaient réceptifs. Vous savez, ces personnes ont une mémoire. Ils n’oublient rien. Je dirais même qu’ils sont complices du changement. Avant on disait que le changement venait des villes. J’ai l’impression qu’il vient aujourd’hui du monde rural », dit-il.
En se lançant à corps perdu dans la campagne électorale, Fatima Belmoudden, l’une des trois militantes de l’USFP à se présenter sur une liste locale, s’est fixé un seul objectif, celui de gagner. « Je me suis présentée non pas pour subir une défaite mais pour remporter un siège à la Chambre des représentants! » s’exclame-t-elle. Cette militante qui siège au Bureau politique du parti de la Rose est une femme de défi. Et en se portant candidate à Salé-Médina, c’est un nouveau défi qu’elle vient de lancer à la pratique politique et pas seulement à la Ittihadie convaincue qu’elle est. « Ici, à Salé, les citoyens vivent leurs élus actuels comme une fatalité. Des élus qui, pendant des années, ont incarné la dépravation politique. Les gens finissent par penser que ces personnes sont indéboulonnables et que Salé est condamnée à avoir mal à ceux qui la représentent. Moi je dis non. Et j’ai essayé, dans le cadre de la pré-campagne, de chasser ce fatalisme de la tête des militants de l’USFP, des sympathisants et des habitants de cette cité. En ces temps de réformes et de choix démocratique, a-t-on vraiment raison d’être pessimiste, de penser que rien ne va changer ? Je suis la candidate qui dit que oui, c’est possible. Salé peut changer, ne plus être la ville dortoir, la ville du crime, la ville de la pauvreté. Pour cela, il faut avoir confiance en soi et surtout que le citoyen retrouve confiance en la politique », précise F. Belmoudden.
En attendant le sprint final
Dimanche, la candidate de gauche a écumé les cafés populaires. En face, elle avait un concurrent de taille, le match Maroc-Cameroun. Dans ces cafés, témoigne-t-elle, elle a rencontré une jeunesse qui voulait savoir, comprendre. Des jeunes prêts à écouter aussi. Alors, Fatima Belmoudden leur a expliqué le changement, la démocratie, le renouvellement des élites. Ce même dimanche, elle tenait son premier meeting dans une salle publique bondée. La preuve, relève-t-elle, que les citoyens veulent encore y croire. Retour à Fès, à des centaines de kilomètres de Salé. Mohamed Ameur est en campagne à Fès-Nord, une circonscription qui compte 178.000 électeurs dont 25.000 nouveaux inscrits. Premières impressions de campagne du ministre délégué en charge de la Communauté marocaine à l’étranger : les citoyens ont perdu confiance dans la politique. « Et malheureusement, certains exemples concrets leur donnent raison », précise cet Usfpéiste et fier de l’être. Cette année, la campagne est dure, très dure. Le candidat passe ses journées à discuter, débattre, convaincre des citoyens blasés et qui ne croient plus que la politique peut changer leurs vies. « Il faut faire preuve de beaucoup de pédagogie et de conviction. D’autant que l’enjeu de cette bataille électorale est sans conteste la participation. Les débats sont vifs. Le travail est de longue haleine. Ce n’est pas en 15 jours de campagne qu’on peut changer un état d’esprit qui s’est installé dans la défiance à l’encontre de l’action politique », affirme ce ministre USFP. A Fès, ce militant ne cache pas ses craintes face à la puissance financière de certains candidats. « Une concurrence déloyale où certains peuvent employer et payer des centaines de journaliers et d’autres qui ne peuvent compter que sur des bénévoles ». En ces premiers jours de campagne, l’heure est encore aux échauffements. Depuis son fief de Bejaad, c’est Habib El Malki, le vieux routier des élections, qui le rappelle, filant jusqu’au bout la métaphore du 100 mètres. Dans quelques jours, la campagne atteindra une vitesse moyenne qui permettra, explique-t-il, de tester les concurrents, avant le sprint final. Autant dire le grand saut vers l’inconnu.