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«C’est un retour en arrière, à une époque où règnait le non-droit». C’est avec ces propos qu’Abdelaziz El Massoudi, membre dirigeant de Transaprency Maroc (TM) a dénoncé la destruction «d’une manière systématique» des affiches posées par TM à Rabat le vendredi 6 décembre dans le cadre de sa campagne de communication sur le thème «Non à l’impunité», organisée à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la corruption.
Les responsables de cette association ont été surpris par le fait que les affiches qui ont été posées par une entreprise d’affichage ayant pignon sur rue, en des endroits «hyper surveillés», aient été «soigneusement lacérées au cutter et enlevées» durant la nuit du vendredi à samedi derniers.
Selon ce membre dirigeant de TM, la société chargée de l’affichage a effectué des démarches auprès des autorités compétentes pour s’enquérir des motifs de cette destruction. Mais «c’est le black-out total», nous a-t-il affirmé.
TM a, par ailleurs, publié hier un communiqué de presse dans lequel il a relayé les faits. «Avant de communiquer, Transparency Maroc a cherché à connaître les raisons de ces suppressions, mais il n'a pu obtenir aucune explication. Les agences de communication en charge de l’opération ont accompli toutes les démarches requises par la loi avant de procéder à l’affichage», précise le communiqué de presse. Et d’ajouter qu’à Casablanca «des "agents" disant être de la wilaya ont empêché la mise en place de l'affichage et les messages posés sur les autobus ont également été arrachés». L’association «estime avoir été une nouvelle fois censurée et s'élève avec vigueur contre cette interdiction usant de méthodes insidieuses et condamnables». A noter que TM avait récemment été victime de la censure puisque les autorités avaient interdit la projection d'un film en marge d'un évènement qu’il avait organisé à la place Moulay Hassan à Rabat.
Qui a intérêt à interdire l’affichage de TM ? La réponse d’Abdelaziz El Massoudi à cette question est tranchante. «Tous ceux qui ont peur de l’impunité ont intérêt à interdire cette campagne», tout en précisant que l’entreprise en charge de l’affichage va déposer une plainte contre X.
Il a ajouté que «l’association a demandé à l’entreprise de réafficher ses messages puisqu’il n’y a pas eu d’interdiction officielle. Et on va voir ce qui se passera. Par contre à Casablanca, l’interdiction a été signifiée à TM dès le départ, mais il n’a reçu aucun écrit officiel dans ce sens de la part de la wilaya de Casablanca».
Lors de la conférence de presse organisée mardi 3 décembre 2013, Michèle Zirari, secrétaire adjointe de TM, a affirmé que le mot d’ordre choisi est «le meilleur», car elle croit, en tant que professeur de droit pénal à Rabat, que c’est «l’impunité qui favorise la corruption» et c’est «la sanction qui nous aide à lutter contre ce fléau».
Il convient de rappeler que le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane avait provoqué un tollé général en justifiant l’injustifiable par son fameux «3afa Allahou 3mma salaf» (Dieu pardonne ce qui a été commis dans le passé).