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Selon la DGSN, cette hausse s’explique par l’intensification des interventions de la police nationale en matière de lutte contre les stupéfiants et le renforcement des contrôles au niveau des frontières.
« Le cannabis, le chira (résine de cannabis) et la cocaïne restent les drogues les plus consommées par les Marocains, mais on a constaté ces dernières années une nette progression de la consommation des comprimés d’ecstasy, phénomène inédit sur la marché national», a souligné une source proche du dossier et qui a requis l’anonymat. Et de préciser : «La consommation des psychotropes a encore de la cote; ces derniers sont les drogues les plus dangereuses, car elles sont à l’origine de nombre d’agressions physiques, de crimes et d’atteintes aux biens d’autrui».
Concernant l’origine de ces stupéfiants, notre source distingue entre les produits conçus localement tels que le cannabis et le chira dont les quantités sont en chute libre eu égard aux efforts menés par les pouvoirs publics pour éradiquer ce fléau et les drogues introduites via les frontières nationales comme la cocaïne, les amphétamines et l’ecstasy qui n’existent pourtant pas au Maroc et les psychotropes qui passent par les frontières orientales. «Il existe également de nouveaux comprimés à caractère médical qui proviennent d’Espagne et de France», a expliqué notre source. Et de poursuivre : «Ces drogues sont transportées et introduites sur le marché national selon des méthodes difficiles à détecter par des personnes qui maîtrisent bien les voies incontrôlées entre les frontières. On peut noter également que certains migrants subsahariens irréguliers sont impliqués dans ce trafic. Souvent, ils sont victimes des réseaux qui les exploitent pour faire passer une quantité de cocaïne à travers les frontières terrestres sans parler des tentatives au niveau des aéroports du Royaume».
Actuellement, les trafiquants de drogue sont concentrés dans les périphéries des grandes villes marocaines et fonctionnent souvent de manière beaucoup plus organisée et structurée, explique notre source. «Certes, on observe plus d’organisation dans ces trafics, mais on est encore loin des réseaux criminels transfrontaliers. Les dealers font appel aujourd’hui à d’autres individus pour assurer la sécurité, la logistique, l’approvisionnement et le contrôle de ce commerce illicite et du coup, la police éprouve de plus en plus de difficultés à identifier les têtes pensantes de ces réseaux. Désormais, on ne parle plus de dealers connus dans les quartiers mais de petits réseaux», a souligné la même source. Et d’ajouter : «C’est pourquoi la DGSN mène des campagnes d’interpellation qui restent une vraie mine à même de collecter des informations et d’établir une cartographie des usagers et des points de vente».
Pourtant, notre source estime que les chiffres révélés par la DGSN ne reflètent ni la réalité de l’ampleur de la consommation des drogues ni celle de la lutte contre les stupéfiants au Maroc. D’après elle, le tableau est jusqu’à présent incomplet, d’autant que les statistiques de la police nationale ne concernent que les saisies opérées par ses services et n’incluent donc pas les chiffres de la Douane et de la Gendarmerie qui sont liés également à la lutte contre les stupéfiants. Autre reproche souligné par notre source, c’est le fait que le nombre de saisies soit étroitement lié aux différentes interpellations et partant, seules les quantités saisies lors des interpellations sont recensées et non pas celles commercialisées à l’insu des brigades des stups.